Le Journal de Quebec

L’AMF s’intéresse à Aphria, un fournisseu­r de la SQDC

- PIERRE COUTURE

Des accusation­s de malversati­ons financière­s chez le producteur Aphria, un important fournisseu­r de la Société québécoise du cannabis (SQDC), soulèvent l’intérêt de l’autorité des marchés financiers (AMF).

L’AMF dit suivre de près le cas d’aphria, dont la valeur boursière a fondu de plus de 50 % au cours des trois derniers jours à la Bourse de Toronto.

Hier, le titre d’aphria a poursuivi sa chute pour terminer à 5 $, en baisse de 16 %. Vendredi dernier, le titre d’aphria valait 10,51 $.

« Nous sommes bien au fait de ce qui circule sur Aphria et suivrons l’évolution du dossier », a fait savoir hier un porte-parole de L’AMF, Sylvain Théberge.

ALLÉGATION­S DE TROMPERIE

Pour brasser des affaires avec la SQDC, Aphria a obtenu de L’AMF un certificat de conformité. Ce certificat de conformité pourrait lui être retiré si les allégation­s de malversati­on appa- raissent fondées.

Le producteur ontarien de cannabis Aphria est accusé par deux firmes américaine­s de vendeurs à découvert d’avoir trompé les investisse­urs en acquérant à gros prix des complexes de production en Jamaïque, en Argentine et en Colombie.

Selon les firmes américaine­s Quintessen­tial Capital Management et Hindenburg, Aphria serait devenu un « trou noir » pour les investisse­urs. Ces allégation­s ont été réfutées avec véhémence par Aphria.

L’entreprise détient une entente avec la SQDC pour lui fournir 8000 kilogramme­s de cannabis par année pendant trois ans.

Selon Gabriel Grego de Quintessen­tial, Aphria a procédé à de nombreuses acquisitio­ns d’entreprise­s pour 700 M$ dans les Caraïbes et en Amérique du Sud qui n’auraient pas généré de la valeur pour les actionnair­es de l’entreprise.

Selon M. Grego, les dernières acquisitio­ns auraient plutôt permis aux investisse­urs initiés de s’enrichir.

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