Vivre son rêve dans Corteo
Le Saguenéen Francis Croft se produira sur une scène du Cirque du Soleil pour la première fois au Québec
La première de Corteo ce soir sera très spéciale pour le Saguenéen Francis Croft. Après une carrière de 15 ans en gymnastique, il montera sur scène pour la première fois au Québec depuis qu’il est avec le Cirque du Soleil. « Quand je faisais de la gymnastique, faire du cirque a longtemps été ma motivation », disait-il hier, la voix fébrile.
La troupe de Corteo, un spectacle du Cirque du Soleil qui vient de terminer sa transition du chapiteau à l’aréna après un an et demi de travail, est installée au Centre Vidéotron depuis quelques jours en vue de la première de ce soir. Le Journal a eu accès aux coulisses, hier.
Francis Croft, originaire du Saguenay, montera sur scène, devant famille et amis, pour la première fois au Québec depuis qu’il a joint le Cirque du Soleil il y a un an et demi. « C’est certain que c’est plus stressant. Mais je suis content, parce qu’on arrive avec un spectacle très prêt, qu’on a déjà joué plusieurs fois. »
Il est en vedette dans deux numéros, et participe en plus à presque tous les autres en tant que personnage secondaire, comme un ange qui vole, entre autres.
Dès le début, l’acrobate de 28 ans prend part à une ludique guerre d’oreillers sur des « trampo-lits », « dans une espèce de chorégraphie un peu chaotique », qui fait la joie des plus jeunes, dit-il. Il fait aussi partie de l’impressionnant numéro final, où dix acrobates exécutent des prouesses de haute voltige sur une structure de barres fixes.
« Quand je faisais de la gymnastique, faire du cirque a longtemps été ma motivation, confiait-il hier. Quand ça me tentait moins, je continuais à pousser pour gagner en technique pour qu’un jour ça m’ouvre des portes dans le monde du cirque. »
Il n’est pas le seul Saguenéen au sein de l’aventure. Le chanteur Alain Labrie reprend son rôle du maître de cérémonie de Corteo, comme il l’a fait entre 2008 et 2010.
UNE « TRÈS BELLE RÉUSSITE »
Les attentes étaient grandes envers Corteo, un spectacle dont l’histoire s’articule autour de la célébration des funérailles du clown Mauro. Le spectacle a déjà fait le tour du monde sous chapiteau entre 2005 et 2012, pour ensuite être refait en aréna. La tournée a débuté il y a quelques semaines.
« Il y en a qui disait que ce serait impossible parce que c’était trop gros, explique Francis Croft. Il y avait plusieurs grands défis techniques. Et je trouve que c’est une très, très belle réussite. »
Le spectacle a été resserré. « J’avais vu le spectacle quand j’étais à l’école de cirque, en 2011. C’était très beau, mais j’aime mieux celuici. Il y a plus d’énergie, c’est plus dynamique », avoue l’acrobate Santé D’amours, originaire de Vancouver.
UNE SCÈNE PARTICULIÈRE
La disposition de la scène de Corteo est hors de l’ordinaire. Elle traverse la patinoire de l’amphithéâtre sur toute sa longueur, avec des spectateurs de chaque côté. La configuration est d’un peu plus de 4000 places par soir, le double qu’en chapiteau. Et « il n’y a aucune mauvaise place », précise Francis Croft.
« De tous les spectacles d’arénas du Cirque, on est les plus proches du public, dit-il. C’est de l’adaptation. On doit jouer plus gros, plus haut. Même au niveau du maquillage c’est différent. »