Une foule conquise de 250 personnes
Maxime Bernier a réussi sa rentrée dans la région de Québec, hier soir, en attirant plus de 250 sympathisants de son jeune parti politique, lesquels l’ont applaudi à tout rompre dans un hôtel de Sainte-foy.
Moins de trois mois après avoir annoncé la fondation du Parti populaire du Canada (PPC), le député de Beauce rêve déjà au prochain scrutin prévu en octobre 2019, bien que le défi s’annonce colossal.
« Nous faisons l’histoire ! Je suis certain que nous allons surprendre bon nombre de Canadiens », a déclaré celui qui ambitionne de présenter des candidats dans toutes les circonscriptions, dans l’espoir d’obtenir le privilège de participer aux débats des chefs.
« On a commencé à 1 % dans les sondages. Là, on est à 4 % et lentement, on est en train de monter et de gagner des appuis partout au Canada. Monsieur Macron, en 11 mois, a créé son propre parti et maintenant, il est le président de la France. Tout peut arriver parce que je le sens, il y a un momentum. Les gens sont tannés de la rectitude politique », a lancé celui qui veut rallier « les conservateurs désabusés ».
AUCUN COMPROMIS
« Nous, on est les vrais conservateurs sans compromis. Si vous croyez au libre marché, à la liberté économique et la liberté de choix, c’est ce qu’on prône », a largué celui qui se présente comme un homme de convictions, contrairement à son ancien chef Andrew Scheer, qui raffine ses positions « en fonction des sondages ».
Le chef du PCC a fait mouche auprès de ses militants, dans la grande salle du Travelodge, en énumérant ses pro- positions. Fin de la gestion de l’offre, abolition du CRTC et des subventions aux entreprises, réduction des seuils d’immigration, coupes à Radio-canada, baisse des impôts, hausse des investissements militaires, approbation de pipelines ; chaque segment du discours a galvanisé ses supporteurs de la région de la Capitale-nationale, un terreau visiblement fertile pour ses idées.
« Pour nous, il n’y a pas de sujet tabou. On doit traiter la population comme des adultes. C’est sûr qu’il y a des risques à dire ce qu’on pense. On ne plaira pas à tout le monde, mais on est en politique pour parler de ce qu’on croit. »
Le chef du PCC se réjouit d’avoir également attiré des foules appréciables lors de sa tournée qui l’a mené, jusqu’à présent, à Toronto, Calgary, Ottawa, Winnipeg, Vancouver et Saskatoon.