Il a fait en sorte que des procès n’avortent pas
ROBERVAL | Des chiens-soutien Mira ont permis à des victimes de livrer des témoignages solides dans des procès qui étaient menacés d’avorter.
La zoothérapie a pu faire la différence dans des causes judiciaires impliquant des enfants.
« On a beau dire que des études démontrent le bienfait des animaux lorsque des gens présentent des symptômes de stress, il faut le vivre et le voir », affirme l’enquêteur Gilbert Lemelin, membre du Service de coordination des enquêtes de crimes majeurs.
Le policier d’expérience fut aux premières loges dans des situations extrêmes, où des victimes refusaient de témoigner devant le tribunal. « Les chiens d’assistance ont fait la différence entre la tenue ou non d’un procès », dit-il.
Il se souvient d’un enfant de six ans du secteur de Saint-hyacinthe qui a voulu s’enfuir du palais de justice après avoir regardé la vidéo de l’interrogatoire qu’il avait livré aux policiers. Le maître-chien a été demandé. Il a rencontré le jeune pendant 40 minutes.
« Ça lui a complètement changé les idées et il a réussi à témoigner », se souvient le policier.
À Baie-comeau, Sundae a accompagné une adolescente victime d’abus sexuels après que cette dernière eut perdu connaissance en rentrant dans le palais de justice en raison du stress. « Sa présence l’a rassurée et la jeune femme a livré un témoignage super solide. »
Pour le Directeur des poursuites cri- minelles et pénales, les bénéfices que retirent les victimes se passent aussi en dehors des murs d’une salle de cour.
« PLUS CONFORTABLE »
« Le chien fait ses plus belles oeuvres pendant la période d’attente qui est parfois très longue. Un palais de justice est un endroit froid et impersonnel. Ça rend la journée plus agréable et plus confortable », affirme Me Julie Lajoie, procureure de la Couronne.
Celle-ci ajoute que cette forme de soutien permet aussi aux gens de conserver de meilleurs souvenirs de leur passage devant la justice. « Le Code criminel prévoit que tous les moyens sont permis pour faciliter l’accès à la justice aux victimes et témoins vulnérables. Je crois sincèrement que le chien d’assistance est vraiment aidant », termine la procureure.