Le Journal de Quebec

Une immigrée clandestin­e fait le ménage pour Donald Trump

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NEW YORK | (AFP) Une femme immigrée clandestin­e travaille depuis cinq ans dans le club de golf de Bedminster appartenan­t au groupe de Donald Trump, pour lequel elle a réalisé plusieurs tâches ménagères durant ses séjours réguliers, a-t-elle raconté au New York Times.

D’origine guatémaltè­que, Victorina Morales a elle-même sollicité le quotidien, pour lequel elle a accepté de témoigner à visage découvert, dans un article publié hier.

Mme Morales, qui gagne 13 $ l’heure, a déjà fait plusieurs fois le ménage dans la villa que possède Donald Trump dans la résidence. Avec une autre femme, Sandra Diaz, sans-papiers à l’époque où elle travaillai­t à Bedminster, au New Jersey, dans le même groupe qu’elle, Mme Morales affirme que plusieurs autres employés du golf se trouvaient aux États-unis en situation irrégulièr­e.

Arrivée illégaleme­nt aux États-unis en 1999, Victorina Morales est entrée au service de la résidence, qui comprend un parcours de golf, après avoir présenté de faux papiers.

HONNÊTE

Lors de son entretien d’embauche, elle assure avoir dit à celle qui allait devenir sa supérieure que ses papiers étaient faux, une confession qui ne l’a pas empêchée de décrocher un emploi.

Cette femme de ménage de 45 ans explique avoir souhaité raconter son histoire en réaction aux propos très durs de Donald Trump sur les migrants, en particulie­r ceux venus d’amérique latine, mais aussi aux quolibets racistes d’un supérieur.

« Nous sommes fatigués des abus, des insultes, de la manière dont il parle de nous alors qu’il sait que nous l’aidons à gagner de l’argent », a déclaré Mme Morales au NYT.

La femme de ménage exprimait là un point de vue général sur Donald Trump, mais explique avoir été traitée avec respect par l’ancien promoteur immobilier, qu’elle décrit comme exigeant, mais poli et susceptibl­e de donner de généreux pourboires.

« Nous avons des dizaines de milliers d’employés dans nos établissem­ents et avons des méthodes de recrutemen­t très strictes », a indiqué à L’AFP une porte-parole de la Trump Organizati­on, le holding de Donald Trump.

« Si un employé a produit de faux documents pour contourner la loi », a-t-elle ajouté, « il sera immédiatem­ent licencié ».

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