Vivre de sa passion en Hongrie
Le Québécois Hugo Turcotte a pris la direction de l’europe pour réaliser son rêve d’une carrière professionnelle
Le rêve d’une carrière dans le hockey professionnel ne passe pas toujours par la Ligue nationale de hockey. Dans le cas d’hugo Turcotte, c’est la Hongrie qui lui permet de gagner sa vie en pratiquant le sport préféré des Québécois.
L’athlète de 27 ans évolue avec le Debreceni Egyetem Atlétikai Club (DEAC) dans l’erste Liga, une ligue comprenant des équipes de Hongrie, de Roumanie et d’autriche. Son aventure dans ce championnat peu connu du grand public a cependant commencé en Serbie, et ce, grâce à un certain Daniel Jacob.
En effet, c’est l’actuel entraîneur adjoint du Rocket de Laval qui l’a dirigé vers ce championnat, alors qu’il venait de passer deux saisons dans la troisième division allemande.
« Il y a un entraîneur [Jacob] que je connaissais depuis longtemps qui a joué en Serbie, a expliqué Turcotte lors d’un entretien téléphonique. L’équipe avec laquelle j’ai commencé mon parcours venait tout juste d’obtenir une équipe dans la ligue de Hongrie. C’est grâce à ses connaissances du milieu que je suis allé jouer là-bas, et j’ai vraiment adoré la ligue. Malheureusement, l’équipe en Serbie n’a pas été en mesure de poursuivre son parcours en raison d’un manque de liquidités. »
EXCELLENTE PERFORMANCE
« Avec cette équipe, j’avais énormément de temps de glace. Je jouais en avantage et en désavantage numérique. Notre formation n’avait pas beaucoup de talent, ce qui m’a permis de vraiment me faire un nom. J’ai ensuite été approché par les autres clubs. »
Après une saison de 53 points, dont 30 buts, en 39 joutes avec le HK Beograd, en Serbie, Turcotte a évolué avec le Dunaujvarosi Acelbikak en 2017-2018 et a ensuite été embauché par la formation de Debrecen, qui est la deuxième ville la plus peuplée de Hongrie.
« Ils sont venus me chercher, a-til révélé. L’entraîneur que j’ai en ce moment était mon instructeur adjoint l’an passé. Il m’a vu beaucoup jouer et il a aimé ma façon de jouer. Quand il a obtenu l’emploi d’entraîneur-chef avec Debrecen, il m’a tout de suite contacté et j’ai sauté sur l’occasion. »
Un contrat qu’il ne regrette assurément pas, puisque le natif de Laval est le meilleur pointeur de l’organisation avec 16 buts et 26 mentions d’aide pour 42 points en 22 parties.
PERFORMER POUR CONTINUER
Turcotte ne passe pas par quatre chemins : ses résultats sur la glace lui ont permis de poursuivre son rêve du hockey professionnel.
« Si je n’étais pas en mesure de produire dans la ligue où je suis, je n’obtiendrais pas d’autres contrats. J’ai une pression de produire et d’avoir de bonnes performances afin de continuer mon aventure. »
Le joueur de centre est toutefois conscient qu’il ne pourra pas continuer ce métier jusqu’au bel âge.
« À toutes les fois que je termine une saison, je me demande si c’est la dernière, mais j’aimerais jouer jusqu’à mes 30 ans. Après, je verrai si le corps suit toujours. En ce moment, tout va bien, je réussis à produire et j’obtiens de meilleurs contrats saison après saison. À la suite de ma carrière, on verra. Le hockey, ça ouvre des portes, je pourrais rester dans l’univers du hockey en Europe. »
En attendant de déterminer la suite, Turcotte profite de ses opportunités pour faire le plein d’expériences.
« Je joue au hockey, mais je suis à l’aréna seulement deux heures par jour. Ensuite, ce que je fais m’appartient. Je découvre de nouvelles cultures et je visite aussi le plus possible. »