Une adaptation fort réussie
La série Dix pour cent deviendra Les invisibles dès janvier sur les ondes du réseau TVA
Les dirigeants de France Télévision ont tellement apprécié l’adaptation québécoise de Dix pour cent qu’ils en présenteront des images aux acheteurs étrangers. Personne ne s’en étonnera. Du moins, personne ayant assisté au visionnement des Invisibles, hier.
Bénéficiant d’une réalisation soignée d’alexis Durand-brault ( La galère), des dialogues de Catherine Léger ( Au secours de Béatrice) et d’une solide distribution, la version de TVA propose une amusante incursion dans l’univers des agents d’artistes, un univers de gestion de crises, d’excentricités et d’ego parfois démesurés. Compte tenu du fait qu’un épisode des Invisibles coûte 370 000 $, comparativement aux 1 500 000 $ du format original diffusé sur France 2 (et relayé au Québec par ICI ARTV sous le titre Appelez mon agent), sa sélection démontre l’étendue du talent des gens qui garnissent son générique.
SUR MESURE
Puisque la première saison de Dix pour cent comprenait six épisodes, les responsables de l’adaptation québécoise ont pondu plusieurs scénarios originaux pour compléter la commande de 24 épisodes de TVA. Ces derniers s’articulent parfaitement autour des stars invitées, qui font preuve d’une belle autodérision en acceptant d’y jouer leur propre rôle.
On parle de scénarios faits sur mesure, parce qu’avant de mettre en branle chaque épisode, la production envoie un synopsis aux artistes concernés. S’ils acceptent, on procède. S’ils refusent, on laisse tomber.
Un seul « nom connu » aurait décliné l’invitation. « Et aujourd’hui, il regrette », affirme Alexis Durand-brault, mentionnant qu’après quelques semaines de tournage, le bouche-à-oreille était tellement positif qu’il recevait des appels d’artistes qui désiraient participer au projet.
CARTE BLANCHE
Les créateurs de Dix pour cent ont donné carte blanche à Sophie Lorain et Alexis Durand-brault (ALSO), qui produisent Les invisibles avec Richard Lalonde de Forum Films.
Les épisodes 100 % originaux fonctionnent à merveille, comme le second, dans lequel Pierre-luc Brillant, lassé de jouer les « bons gars ténébreux », décroche un rôle d’homme d’affaires superficiel. Au quatrième, Patrice Robitaille soupçonne le show-business de comploter pour qu’il forme, avec Julie Le Breton, un nouveau « power couple » pour rivaliser avec Véronique Cloutier et Louis Morissette.