Le Journal de Quebec

Deux autres plaintes contre un élève des Pères Maristes

Aucune accusation n’a été portée contre lui

- DAPHNÉE DION-VIENS

Deux nouvelles plaintes auraient été déposées au Service de police de la Ville de Québec en lien avec l’expulsion d’un élève du Séminaire des Pères Maristes qui était déjà accusé d’avoir échangé des photos sexuelleme­nt explicites.

La direction de cette école secondaire privée de Québec a annoncé jeudi en fin de journée qu’elle mettait fin au contrat d’un de ses élèves qui « aurait à nouveau posé des gestes inappropri­és » « en rupture avec les conditions qu’il s’était pourtant engagé à respecter devant la Cour », pouvait-on lire dans un communiqué.

En août, un jugement avait forcé la direction du Séminaire à réintégrer trois garçons qui étaient visés par des allégation­s de partage de photos sexuelleme­nt explicites. Aucune accusation n’avait encore été portée envers les élèves visés à ce moment.

Les garçons ont été réintégrés sous certaines conditions : avoir une attitude respectueu­se, ne pas utiliser de téléphone cellulaire à l’école et ne pas entrer en contact avec les victimes alléguées.

Des accusation­s ont depuis été portées dans ce dossier. Deux des trois jeunes qui fréquenten­t toujours le Séminaire ont plaidé coupables la semaine dernière, mais la direction du Séminaire s’est dite incapable de les expulser, refusant d’entamer les démarches juridiques pour infirmer le jugement prononcé en août.

L’élève qui a été expulsé jeudi a été accusé, mais il ne fait pas partie de ceux qui ont plaidé coupables.

Au Service de police de la Ville de Québec, on se contente d’indiquer qu’une enquête est toujours en cours. Aucune accusation n’a été portée en lien avec ces derniers développem­ents.

« ILS N’ONT PAS APPRIS »

La mère d’une des victimes qui ne fréquente plus le Séminaire s’est dite peu surprise par les derniers événements. « Ils n’ont pas appris de leurs gestes », a-t-elle déploré.

La direction est en partie responsabl­e de la situation puisqu’elle n’a pas pris les moyens pour leur faire comprendre la gravité des actes commis, ajoute-t-elle.

Même s’ils avaient été arrêtés par la police, des élèves visés par ces allégation­s ont tout de même été récompensé­s à la fin de l’année scolaire lors d’un gala méritas, en juin.

De son côté, le ministre de l’éducation, Jean-françois Roberge, affirme que la direction a bien agi dans ce dossier cette fois-ci.

« Là, il y a une personne, on le voit bien, qui a continué de commettre des gestes. Elle a été expulsée. Honnêtemen­t, je pense que c’était le geste à poser dans les circonstan­ces », a-t-il affirmé hier.

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