Roberge croit pouvoir « rapatrier » les professionnels passés au privé
Pour éviter que toujours plus d’enseignants vivent de la « détresse psychologique », le ministre de l’éducation Jean-françois Roberge entend convaincre orthophonistes et orthopédagogues de quitter le privé pour revenir dans le réseau public.
« Nous, on va en embaucher. Il y en a des professionnels, au Québec. Des orthopédagogues, des orthophonistes, ils sont au privé, on veut les rapatrier dans le réseau public », a indiqué le ministre Roberge, en mêlée de presse, hier.
Selon lui, améliorer les conditions de travail des enseignants passe notamment par un meilleur partage des tâches avec les autres professionnels comme les orthophonistes, les orthopédagogues, les travailleurs sociaux, etc.
« MODE SOLUTION »
M. Roberge réagissait au reportage du Journal selon lequel la hausse des montants versés en assurance-salaire pour maladie a augmenté de 13 % au cours des quatre dernières années chez les enseignants.
« Oui ça m’inquiète. Tout à fait », a répondu M. Roberge. « Il y a de la détresse psychologique chez les intervenants scolaires. C’est extrêmement grave. Là, on arrive et il faut réparer les pots cassés », a-t-il ajouté.
Selon le ministre, l’épuisement professionnel des enseignants remonte à de nombreuses années et existe parce qu’ils ont « été laissés seuls à eux-mêmes », d’où l’importance que des professionnels appuient leur travail.
Le ministre assure maintenant être en « mode solution ». Il faut notamment revaloriser la profession enseignante, attirer de nouveaux enseignants en augmentant le salaire lors des premières années de carrière, réussir l’insertion professionnelle avec des programmes de mentorat et ouvrir des classes spécialisées pour les élèves qui en ont besoin, a-t-il énuméré.
« Ça va prendre quelque temps – je vais être honnête, ça ne se fera pas en six mois –, mais au fil des années, je suis convaincu que les conditions d’apprentissage et les conditions d’enseignement vont s’améliorer », a-t-il indiqué.