Moscou a proposé à Trump une « synergie politique »
NEW YORK | (AFP) L’équipe de campagne Trump s’est vu offrir une coopération « politique » avec Moscou dès novembre 2015, nouvelle révélation dans l’enquête du procureur spécial Robert Mueller que Donald Trump ne cesse de vouloir discréditer.
L’information est sortie d’un document déposé hier par le procureur spécial, en prévision du prononcé de la sentence attendu mercredi pour Michael Cohen, l’ex-avocat personnel de Donald Trump, qui a reconnu le 29 novembre avoir menti au Congrès sur ses contacts avec la Russie pendant la campagne.
RÉACTION IMMÉDIATE
Mais Donald Trump comme la Maison-blanche ont vite balayé ces nouvelles révélations. « Le président est totalement blanchi, merci ! », a tweeté M. Trump de façon sibylline.
La porte-parole de la Maison-blanche Sarah Sanders a assuré que les nouveaux documents ne disaient « rien d’important qui ne soit déjà connu » sur le dossier Cohen.
Dans son mémo de sept pages, M. Mueller indique que Michael Cohen a reconnu avoir été en contact en novembre 2015 – huit mois avant que Donald Trump ne soit investi comme le candidat du parti républicain – avec un Russe affirmant être « une personne de confiance » du gouvernement.
Cet individu aurait proposé à M. Cohen une rencontre entre Donald Trump et le président Vladimir Poutine, faisant miroiter « un impact phénoménal », tant politiquement que sur le projet immobilier que caressait Trump à l’époque de construire une « tour Trump » à Moscou.
M. Cohen a cependant indiqué ne pas avoir fait suite à cette proposition, selon le mémo.
Ces dernières révélations témoignent de l’ampleur de la coopération de M. Cohen – qui avait un temps affirmé être prêt à « prendre une balle » pour Donald Trump – avec le bureau de Robert Mueller.
« EFFORTS IMPORTANTS »
Le procureur spécial a estimé que ce père de famille de 52 ans avait fait « des efforts importants » pour corriger ses déclarations mensongères au Congrès sur ses contacts avec Moscou pour des projets immobiliers du magnat new-yorkais.
Michael Cohen a reconnu avoir menti au Congrès sur la durée de ces contacts, prétendant qu’ils avaient cessé en janvier 2016 – bien avant que le parti républicain n’investisse Donald Trump comme son candidat à la Maison-blanche en juillet 2016 – alors qu’il a reconnu ensuite qu’ils s’étaient poursuivis jusqu’à l’été 2016.