L’ex-maire Vaillancourt crie aux fakenews
Le Journal a photographié Gilles Vaillancourt à sa sortie d’un restaurant
À peine a-t-il obtenu sa libération conditionnelle totale que l’ex-maire de Laval Gilles Vaillancourt affirme que des journalistes ont écrit des faussetés à son sujet.
Abordé hier à sa sortie d’un restaurant de Laval, le maire déchu a accusé Le Journal de propager des fake news à son sujet, sans vouloir émettre d’autres commentaires.
M. Vaillancourt a obtenu jeudi sa libération conditionnelle totale qui entrera en vigueur lundi.
Dans sa décision, la Commission des libérations conditionnelles du Canada a toutefois indiqué que M. Vaillan- court continue toujours de « minimiser » et de « banaliser » les gestes criminels qu’il a commis.
« Vous changez constamment de sujet, esquivant les questions. Vous auriez tendance à vous montrer sous un jour favorable en exposant vos réussites et vos réalisations en tant que maire », peut-on lire dans la décision.
SEMI-LIBERTÉ
Celui qui a dirigé Laval pendant près de 25 ans a été condamné en décembre 2015 à près de six ans d’emprisonnement.
Il avait profité d’un système de collusion et de corruption dans l’adjudication des contrats publics à la Ville, de 1996 à 2010.
Il bénéficiait toutefois d’une semi-li- berté depuis un an et résidait en maison de transition. Selon nos informations, l’homme se tient loin du regard du public, se limitant à quelques sorties dans les restaurants de son quartier, à Laval-des-rapides.
« ON EN A EU ASSEZ »
Gilles Vaillancourt était accompagné hier de sa femme, Francine Dupuis.
« On en a eu assez de vous autres », a-t-elle scandé à quelques reprises.
S’il est maintenant libre de dormir chez lui, l’ex-maire doit encore respecter certaines conditions, dont l’interdiction de s’impliquer dans le milieu de la politique.
Il ne peut non plus être responsable d’investissements ou de questions financières.