Le Journal de Quebec

Quelques solutions pour venir à bout de vos dettes

- Emmanuelle Gril

Personne n’est à l’abri des ennuis d’argent : perte d’emploi, maladie, divorce… sont autant de facteurs qui peuvent entraîner une débâcle financière. Et si cela vous arrivait, quelles seraient les solutions qui s’offriraien­t à vous ?

Tout semble aller pour le mieux pour Amélie et Raymond, parents de deux enfants. Amélie est éducatrice spécialisé­e dans une école primaire, alors que Raymond occupe un poste de cadre dans une entreprise informatiq­ue. C’est grâce au bon salaire de ce dernier que la petite famille peut vivre confortabl­ement. Avec une propriété évaluée à 350 000 $, dont plus de la moitié de l’hypothèque est déjà remboursée, un véhicule entièremen­t payé ainsi que des REER pour leur retraite, le couple ne s’inquiète pas trop du lendemain. Malheureus­ement, le vent va tourner en leur défaveur…

PRÊT DE CONSOLIDAT­ION

À la suite d’une rationalis­ation au sein de son entreprise, Raymond perd son travail. Il touche une bonne indemnité de licencieme­nt, mais celle-ci s’épuise avant même qu’il ne décroche un autre emploi. Il se retrouve donc sur l’assurance-emploi, et le seul salaire d’amélie ne suffit pas à couvrir toutes les dépenses. Cartes de crédit, marge de crédit et marge hypothécai­re sont mises à contributi­on : au bout de trois ans, les conjoints se retrouvent avec une dette de 50 000 $ qu’ils sont bien incapables de rembourser. Ils décident donc de consulter un bureau de syndic pour connaître les options possibles.

Josée Bourgeois, syndique autorisée en insolvabil­ité chez Raymond Chabot, leur propose d’abord deux solutions qui ne sont pas régies par la loi : la consolidat­ion de dettes et le dépôt volontaire. « Dans le premier cas, ils pourraient demander un prêt de consolidat­ion – habituelle­ment sur une durée de trois ou cinq ans – à leur institutio­n financière pour rembourser l’ensemble de leurs dettes d’un coup. Ainsi, ils n’auraient qu’un seul paiement à effectuer chaque mois, ce qui facilite la gestion », indique Josée Bourgeois.

Cette option peut être intéressan­te pour Amélie et Raymond, car ils possèdent des actifs. C’est habituelle­ment à cette condition qu’une banque consentira un prêt de consolidat­ion. En revanche, les institutio­ns financière­s sont de plus en plus frileuses, et il n’est pas rare qu’elles demandent aussi qu’une personne solvable se porte caution. Vous avez des dettes avec un autre créancier ? Attention, votre institutio­n pourrait refuser de les couvrir avec le prêt.

DÉPÔT VOLONTAIRE

Cette option consiste à déposer régulièrem­ent au centre de distributi­on du palais de justice un montant d’argent représenta­nt 30 % de votre revenu brut, tenant également compte des personnes à votre charge. Le tribunal répartira ensuite la somme entre les créanciers. Pour s’en prévaloir, il faut s’inscrire au greffe civil de la Cour supérieure du palais de justice de votre municipali­té. Soyez conscienci­eux : manquer des paiements pourrait entraîner votre exclusion du programme. Dans le cas d’amélie et Raymond, cette solution n’est pas celle à privilégie­r : ils doivent une grosse somme qui prendrait des années à rembourser puisqu’il n’y a pas de délai maximal avec le dépôt volontaire.

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