Quelques solutions pour venir à bout de vos dettes
Personne n’est à l’abri des ennuis d’argent : perte d’emploi, maladie, divorce… sont autant de facteurs qui peuvent entraîner une débâcle financière. Et si cela vous arrivait, quelles seraient les solutions qui s’offriraient à vous ?
Tout semble aller pour le mieux pour Amélie et Raymond, parents de deux enfants. Amélie est éducatrice spécialisée dans une école primaire, alors que Raymond occupe un poste de cadre dans une entreprise informatique. C’est grâce au bon salaire de ce dernier que la petite famille peut vivre confortablement. Avec une propriété évaluée à 350 000 $, dont plus de la moitié de l’hypothèque est déjà remboursée, un véhicule entièrement payé ainsi que des REER pour leur retraite, le couple ne s’inquiète pas trop du lendemain. Malheureusement, le vent va tourner en leur défaveur…
PRÊT DE CONSOLIDATION
À la suite d’une rationalisation au sein de son entreprise, Raymond perd son travail. Il touche une bonne indemnité de licenciement, mais celle-ci s’épuise avant même qu’il ne décroche un autre emploi. Il se retrouve donc sur l’assurance-emploi, et le seul salaire d’amélie ne suffit pas à couvrir toutes les dépenses. Cartes de crédit, marge de crédit et marge hypothécaire sont mises à contribution : au bout de trois ans, les conjoints se retrouvent avec une dette de 50 000 $ qu’ils sont bien incapables de rembourser. Ils décident donc de consulter un bureau de syndic pour connaître les options possibles.
Josée Bourgeois, syndique autorisée en insolvabilité chez Raymond Chabot, leur propose d’abord deux solutions qui ne sont pas régies par la loi : la consolidation de dettes et le dépôt volontaire. « Dans le premier cas, ils pourraient demander un prêt de consolidation – habituellement sur une durée de trois ou cinq ans – à leur institution financière pour rembourser l’ensemble de leurs dettes d’un coup. Ainsi, ils n’auraient qu’un seul paiement à effectuer chaque mois, ce qui facilite la gestion », indique Josée Bourgeois.
Cette option peut être intéressante pour Amélie et Raymond, car ils possèdent des actifs. C’est habituellement à cette condition qu’une banque consentira un prêt de consolidation. En revanche, les institutions financières sont de plus en plus frileuses, et il n’est pas rare qu’elles demandent aussi qu’une personne solvable se porte caution. Vous avez des dettes avec un autre créancier ? Attention, votre institution pourrait refuser de les couvrir avec le prêt.
DÉPÔT VOLONTAIRE
Cette option consiste à déposer régulièrement au centre de distribution du palais de justice un montant d’argent représentant 30 % de votre revenu brut, tenant également compte des personnes à votre charge. Le tribunal répartira ensuite la somme entre les créanciers. Pour s’en prévaloir, il faut s’inscrire au greffe civil de la Cour supérieure du palais de justice de votre municipalité. Soyez consciencieux : manquer des paiements pourrait entraîner votre exclusion du programme. Dans le cas d’amélie et Raymond, cette solution n’est pas celle à privilégier : ils doivent une grosse somme qui prendrait des années à rembourser puisqu’il n’y a pas de délai maximal avec le dépôt volontaire.