La fermeture de l’urgence pas en cause dans le décès d’un septuagénaire
La fermeture de la salle d’urgence du CLSC de Paspébiac, en raison d’une pénurie d’effectifs médicaux qui est survenue le 24 novembre 2017, n’a aucun lien avec le décès par infarctus d’un septuagénaire, conclut le Bureau du coroner.
Le 23 novembre 2017, Gérald Cyr a été pris en charge par des ambulanciers vers 23 h 24, alors qu’il souffrait de douleurs thoraciques.
PARTIS DE BONAVENTURE
Ils sont partis de Bonaventure pour se diriger vers l’hôpital de Maria, puisque la salle d’urgence de Paspébiac, beaucoup plus proche, fermait à minuit pour cause de pénurie d’effectifs médicaux.
Le cas de M. Cyr avait fait couler beaucoup d’encre, alors que la Fraternité des travailleurs du préhospitalier du Québec et le député de Bonaventure, Sylvain Roy, estimaient que le patient aurait peut-être pu être sauvé s’il avait été admis au CLSC de Paspébiac.
Or, la coroner, Dre Renée Roussel, indique que les chances de réanimer M. Cyr, tant par les ambulanciers que par des soins médicaux avancés, étaient « à peu près nulles ».
AUCUNE DIFFÉRENCE
« La fermeture de la salle d’urgence le 24 novembre à minuit n’a, quant à moi, fait aucune différence sur l’issue fatale, car il est décédé chez lui bien avant de quitter son domicile pour l’hôpital », a écrit le coroner.
La Dre Roussel a tenu toutefois à revenir sur la méthode de réanimation cardiorespiratoire effectuée par la conjointe de M. Cyr, sous la gouverne du préposé au 9-1-1.
Le massage cardiaque a été effectué sur le lit, avant l’arrivée des ambulanciers, ce qui le rend beaucoup moins efficace.
Après vérification du coroner, les directives des préposés du 9-1-1 comportent toujours la mention de placer la victime sur une surface ferme.
« Dans l’énervement du moment, l’appelant bien sûr fait ce qu’il peut avec les informations qu’il reçoit », termine le coroner.