Le Journal de Quebec

Une nouvelle garde se forme

- MARC DE FOY marc.defoy@quebecorme­dia.com

Vous avez vu où les Blackhawks de Chicago et les Kings de Los Angeles se situent au classement général de la LNH ? Les Hawks sont bons derniers au 31e rang. Quant aux Kings, ils étaient avant-derniers avant d’affronter les Red Wings de Detroit hier soir.

On parle de deux équipes qui ont monopolisé la coupe Stanley cinq fois pendant une période de six ans, entre 2010 et 2015.

Champions en 2010, 2013 et 2015, les Hawks étaient encore au sommet de leur division il y a deux ans. Couronnés en 2012 et 2014, les Kings ont connu une saison de 98 points la saison dernière avant de s’incliner au premier tour des séries contre les Golden Knights de Vegas.

On pourrait ajouter que les Penguins de Pittsburgh, qui les ont suivis avec deux conquêtes consécutiv­es en 2016 et 2017, ne sont pas du tableau des séries éliminatoi­res en ce moment. Il serait étonnant qu’ils ne soient pas de la partie le printemps venu, mais il semble que leurs meilleures années soient derrière eux.

PAS DE TEMPS À PERDRE

Comme quoi les choses changent vite dans la LNH de nos jours. Le temps où une équipe réussissai­t à se qualifier pour les séries 25 saisons d’affilée, comme l’ont fait brillammen­t les Red Wings de 1991 à 2016, est révolu.

Pour leur part, les formations qui peuvent aspirer légitimeme­nt aux grands honneurs ont intérêt à profiter de leur fenêtre de possibilit­é.

Les Sharks de San Jose, qui ont connu plusieurs saisons de cent points, sont toujours en quête d’un premier championna­t. Finalistes en 2016, ils forment la quatrième équipe la plus âgée de la ligue avec une moyenne d’âge de 28,4 ans.

Le Wild du Minnesota, les Kings et les Golden Knights sont à égalité avec une moyenne de 28,7 ans.

Les Blues de Saint-louis, qui ont longtemps constitué une force dans l’associatio­n de l’ouest, ne sont plus dans le coup. Ils occupaient le 29e échelon au classement général avant les rencontres d’hier soir. Tout est à recommence­r pour eux.

NOMBREUX ASPIRANTS

Une nouvelle garde est en train de se former.

Les organisati­ons ayant les meilleures chances de remporter la coupe en juin prochain sont le Lightning de Tampa Bay, qui est sur les rangs depuis quelques années déjà, les Predators de Nashville, les Maple Leafs de Toronto et les Jets de Winnipeg.

Dans cet ordre ou dans le désordre, c’est comme vous voulez !

Les Sabres de Buffalo, l’avalanche du Colorado, les Flames de Calgary et les Oilers d’edmonton sont en mode croissance. Mais rien ne dit qu’une de ces équipes ne pourrait pas gagner cette saison.

Attention à l’avalanche !

LES OILERS TRANSFORMÉ­S

Vous avez vu, par ailleurs, la fiche des Oilers depuis que Ken Hitchcock a succédé à Todd Mclellan derrière le banc ?

Ils présentent un dossier de 7-2-1, n’ayant accordé que 21 buts au cours de cette séquence de 10 matchs.

Qui a dit que Hitchcock n’était plus de son temps ?

Il va peut-être réussir avec les Oilers ce qu’il avait fait avec les Stars de Dallas en 1999, soit une équipe capable de bien jouer en défense tout en marquant des buts.

Brett Hull était reconnu pour faire à sa tête quand il a quitté les Blues pour se joindre aux Stars lors de la saison 1998-1999. Le jeu défensif n’était pas sa tasse de thé, mais il s’est conformé au système préconisé par Hitchcock à Dallas.

Cela lui a permis de mériter la première de ses deux coupes Stanley. Sans doute qu’il a suivi aussi les ordres de Scotty Bowman lorsqu’il a gagné sa deuxième coupe avec les Red Wings, en 2002.

Les grands joueurs ont autant besoin d’être dirigés que les joueurs moyens. Contrairem­ent à ce que certains prédisaien­t à l’arrivée de Hitchcock à la barre des Oilers, Connor Mcdavid et Leon Draisaitl sont plus utilisés qu’ils ne l’étaient par Mclellan. Les deux totalisent 13 et 11 points respective­ment en 10 matchs.

BELLE HISTOIRE

Les gardiens Cam Talbot et Mikko Koskinen bénéficien­t d’une meilleure protection. L’histoire de Koskinen rappelle celles de plusieurs autres gardiens qui se sont illustrés sur le tard.

Âgé de 30 ans, il a été repêché à 21 ans par les Islanders de New York. N’ayant disputé que quatre matchs avec l’équipe new-yorkaise, il est retourné jouer dans son pays natal de Finlande avant de mettre le cap sur la Russie, où il a excellé pendant cinq saisons. Il fait six pieds sept pouces !

Il montre un dossier de 9-3-1, un pourcentag­e d’arrêts de ,929 et une moyenne de 2,06 buts accordés.

Les Oilers ont peut-être déniché le gardien qui va les mener à la terre promise.

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PHOTO D’ARCHIVES Connor Mcdavid est davantage utilisé depuis l’arrivée de Ken Hitchcock à la barre des Oilers.
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