Le Journal de Quebec

Un travail à finir

Poehling veut offrir à St. Cloud son premier titre national

- JONATHAN BERNIER

ST. CLOUD, Minnesota | « Je ne sais pas encore. J’aime ça ici, nous avons une grande équipe. Pour l’instant, je veux me concentrer à aider cette équipe à gagner le championna­t. Nous avons de bonnes chances. »

Bien qu’il dispute sa troisième saison avec les Huskies de St. Cloud dans la NCAA, Ryan Poehling ignore encore s’il fera le saut chez les profession­nels l’an prochain. Pourtant, son entraîneur-chef soutient que son coffre à outils est presque suffisamme­nt rempli pour franchir cette prochaine étape.

« Il est proche. Sur le plan physique, il doit continuer de se développer pour performer au niveau supérieur, mais il se rapproche », a déclaré Brett Larson.

« Sa capacité de jouer sur 200 pieds sera un grand atout pour lui, a-t-il ajouté. Car, au départ, il se verra sans doute confier un rôle au sein du troisième ou du quatrième trio. En raison de sa polyvalenc­e, il pourra occuper n’importe quel rôle qu’on lui confiera. »

Si Poehling se montre hésitant, c’est qu’il y a une tâche qu’il aimerait achever avant de penser à faire le saut dans l’organisati­on du Canadien : offrir à l’université St. Cloud son premier titre national au hockey masculin.

Établis comme l’une des équipes favorites pour l’emporter l’an dernier, les Huskies se sont fait surprendre dès le premier tour.

« On veut se faire pardonner pour l’an passé. Nous avions une bonne équipe, nos chances étaient excellente­s, puis nous avons raté notre coup, a raconté Poehling. Dans un tournoi comme celui-là, c’est l’affaire d’un match. Si tu ne l’as pas ce soir-là, c’est fichu. C’est ce qui nous est arrivé. »

L’EXEMPLE DU CAPITAINE SCHULDT

Lorsque l’auteur de ces lignes lui souligne qu’un championna­t national de la NCAA serait une belle façon de terminer une carrière universita­ire, Poehling sourit, sans toutefois se mouiller.

« Je te laisse le dire », a-t-il répondu.

Puis, il raconte l’histoire de Jimmy Schuldt. Défenseur de 23 ans, le coéquipier de Poehling n’a plus rien à prouver dans ce circuit tellement il est solide. Pourtant, il y est encore, disputant une quatrième saison à St. Cloud.

« Notre capitaine aurait pu signer avec n’importe quelle équipe de la LNH [d’ailleurs, le CH s’est montré intéressé], mais il voulait revenir ici pour achever le travail. Il croit en nous, il croit en cette équipe. »

DÈS AVRIL ?

Voilà qui renforcit l’hypothèse de voir Poehling faire le grand saut si les Huskies remportent le Frozen Four en avril.

D’ailleurs, Larson ne cache pas sa crainte de le voir partir.

« J’aimerais vraiment le revoir avec nous l’an prochain. Alors, c’est sûr que je vais lui dire qu’il n’est pas encore prêt », a-t-il lancé en éclatant de rire.

Puisque ce tournoi connaît sa conclusion en même temps que la saison régulière de la LNH, il arrive que les jeunes de la NCAA rejoignent l’équipe qui les a repêchés pendant les séries éliminatoi­res. Parfois, simplement à titre de « black ace ».

Ce pourrait être le cas de Poehling. À condition, d’abord, que le Canadien participe aux séries.

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