2100 usagers pénalisés
La panne informatique de la STAC a des conséquences économiques
La panne informatique qui a paralysé les activités de la Société de transport adapté de la Capitale (STAC) a causé des pertes économiques dans la région de Québec, empêchant le déplacement de 2100 usagers.
Au Groupe TAQ, on dénombrait 11 absences hier matin, occasionnées par les difficultés de la STAC, victime d’un piratage informatique lundi.
Pour l’entreprise adaptée, cet arrêt des services survient à un bien mauvais moment, en raison du volume élevé des commandes à traiter.
« C’est un impact important. J’ai pris la décision de ne pas pénaliser les travailleurs qui sont absents. Ils n’auront pas à subir de perte de salaire. C’est sûr que ça occasionne des coûts supplémentaires pour nous », a partagé Gabriel Tremblay, directeur général.
Une part importante des activités consiste à préparer les envois postaux pour des entreprises. Avec les retards générés par la grève à Postes Canada, les délais de préparation des expéditions sont déjà très serrés.
« On n’aura peut-être pas le choix de demander aux gens de rentrer travailler en fin de semaine », prévient M. Tremblay.
COMPILATION DU CIUSSS
Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-nationale évalue à 200 le nombre d’absences sur les plateaux de travail et les centres de jour à cause de cette panne.
Même si la STAC a affirmé hier qu’elle priorisait les demandes de transport pour des raisons médicales, de travail ou d’études, Julie Guérin a été obligée de demander à un proche de la conduire au travail.
À 35 reprises lundi, elle a tenté de joindre la STAC pour réserver un transport, mais en vain.
« Je pleure parce que je me sens plus que handicapée. Je dépends de tout mon entourage pour tenter d’avoir une qualité de vie acceptable », a témoigné la dame de 41 ans qui est semi-aveugle.
SPECTACLE DE MARIO PELCHAT
Ce n’est pas la première fois que Mme Guérin éprouve des difficultés avec la STAC. D’ailleurs, la semaine dernière, Le Journal rapportait l’histoire d’une femme âgée qui a raté le spectacle de Mario Pelchat parce qu’un chauffeur s’est présenté beaucoup trop à l’avance. Comme la dame n’y était pas, il est reparti.
« On a tellement de problèmes avec le transport adapté », a ajouté Mme Guérin.
De son côté, la Société canadienne de la sclérose en plaques (section de la région de Québec) a dû faire le choix difficile d’annuler l’activité de Noël du café-rencontre qui était prévue hier après-midi.
RETOUR À LA NORMALE LUNDI ?
Hier, en début de soirée, Rémy Normand, président du Réseau de transport de la Capitale (RTC), a indiqué que des équipes du RTC ont été mises à contribution pour répondre aux appels d’une clientèle « vulnérable » et pour ainsi « désengorger le système téléphonique » de la STAC. M. Normand espère que le service sera complètement rétabli lundi prochain.
Une demande de rançon a été faite par l’auteur du cryptovirus à l’origine de l’attaque informatique, mais le RTC ne croit pas au sérieux de cette revendication.