BS de luxe
Le terme « BS » est un qualificatif réducteur jadis employé pour désigner les assistés sociaux du Québec.
Il fut délaissé au fil du temps, car il était important de ne pas laisser les profiteurs porter ombrage aux difficultés réelles et à la misère de la majorité protégée par notre filet social.
MAIS…
Lorsque vient le temps de parler de la péréquation et de l’attitude du Québec face au reste de la fédération, un constat s’impose : nous passons pour de véritables BS de luxe. Les Bougon, c’est nous, les Québécois.
S’il s’agissait d’un épisode d’une comédie télé, les Albertains se taperaient fort sur les cuisses en voyant les protagonistes abuser du système et cracher sur la main qui les nourrit. Mais nos voisins n’entendent pas à rire, car la situation est tout aussi réelle que ridicule.
Le Québec est le plus important bénéficiaire du système de péréquation, qui vise à soutenir les provinces les plus pauvres. Nous suçons 66 % des 20 milliards essentiellement rendus disponibles grâce au méchant pétrole de l’ouest. Et lorsque nos voisins se tournent vers nous pour nous demander de l’aide, nous leur disons essentiellement « F*** you, but keep sending the check please ». C’est honteux.
VASES
Et lâchez-moi avec les arguments du type « mais nous, au Québec, nous avons choisi de nous payer des services, comme les CPE, et ce sont nos taxes et impôts qui paient cela ». Les vases communicants, vous connaissez ? Si le Québec peut dégager des marges de manoeuvre pour payer notre gargantuesque panier de services, c’est parce que nous recevons des milliards et des milliards du reste du pays pour boucler nos fins de mois.
Une chose est certaine. Les indépendantistes peuvent garder espoir. Si quelqu’un finit par trouver le moyen d’organiser un autre référendum, auprès du reste du Canada cette fois, le Québec pourrait fort bien se faire sacrer dehors et finalement devenir un pays.