Le Journal de Quebec

Le Grand Marché coûtera 3 M$ plus cher que prévu

En mars, la Ville disait que le budget serait respecté

- TAÏEB MOALLA

Le futur Grand Marché coûtera finalement 3 millions $ de plus que prévu. Le budget, pour sa mise en place, sera de 24,8 millions $, au lieu de 21,8 millions $.

Hier après-midi, lors du comité plénier consacré au Bureau des grands projets à la Ville de Québec, Régis Labeaume a dit assumer personnell­ement ce bond de près de 14 %.

« Les soumission­s sont sorties plus chères que prévu […] On a choisi – et j’en suis responsabl­e – de conserver le concept architectu­ral et de ne pas prendre de chance sur la sécurité, parce que c’est un marché qu’on bâtit pour des décennies », a expliqué le maire de Québec.

LABEAUME « FIER »

Selon lui, « on aurait fait une erreur historique de lésiner ou de changer de concept architectu­ral. Ça aurait été une mauvaise décision politique et commercial­e. On a fait le choix et on l’assume complèteme­nt ».

Le maire a également insisté sur le fait « qu’il fallait travailler avec un édifice centenaire. Quand tu ouvres les murs, il y a des choses que tu découvres ».

Se disant « fier » de sa décision, M. Labeaume a répété que le Grand Marché, qui doit ouvrir ses portes au printemps 2019, « va être splendide ».

GOSSELIN PAS CONVAINCU

Ces arguments n’ont pas convaincu le chef de l’opposition, Jean-françois Gosselin. Ce dernier a exhibé un article du Journal datant du 30 mars 2018, dans lequel on apprenait que le contrat pour la transforma­tion du Pavillon du commerce avait coûté 2,6 M$ de plus que l’estimation.

Pourtant, une porte-parole de la Ville continuait d’assurer à ce moment-là que le budget initial de 21,8 M$ serait respecté.

« C’est inquiétant. Le maire banalise la dépense additionne­lle. Il fait des choix politiques, mais ne consulte pas la population. En quoi les choix architectu­raux vont venir bonifier le projet ? » a déploré M. Gosselin.

D’autre part, le directeur par intérim d’expocité, Simon Lachance, a assuré que les bornes de stationnem­ent automatisé­es, qui devaient être mises en fonction en 2015, le seront à l’ouverture du marché. Un échéancier qui fait douter l’opposition. « Les explicatio­ns d’aujourd’hui [hier] sont découragea­ntes. C’est 2,5 M$ qu’on investit d’argent public pour un système qui ne répond pas aux besoins », a soumis M. Gosselin. - Avec la collaborat­ion de

Stéphanie Martin

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