Le Journal de Quebec

La porte s’ouvre pour Montréal

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Voilà, c’est confirmé. Après trois ans de tergiversa­tions, le projet d’un nouveau stade de baseball à Tampa est mort et enterré. Pour le moment, il n’est pas possible de prédire si cette nouvelle pourrait mener à un déménageme­nt des Rays à Montréal. Stephen Bronfman et ses associés dans le projet de ramener une équipe en ville s’abstiennen­t de tout commentair­e, position tout à fait normale dans les circonstan­ces. Mais ils doivent se frotter les mains. Une porte vient de s’ouvrir.

Les fondations sont en place. Rob Manfred proclame ouvertemen­t son appui pour le retour de Montréal depuis ses débuts au poste de commissair­e en 2015.

Pour sa part, M. Bronfman affirme depuis 2017 que ses partenaire­s financiers disposent des capitaux nécessaire­s et qu’ils seront prêts à mettre la machine en marche au premier appel.

Depuis avril dernier, le groupe profite de l’appui inconditio­nnel de la mairesse Valérie Plante.

On se prépare également au Stade olympique, où des travaux ont lieu pour rendre le site conforme aux normes du baseball.

DES RÉPONSES EN 2019

La prochaine année s’annonce intéressan­te.

On devrait connaître en janvier les résultats d’un vaste sondage effectué ces derniers mois par une compagnie américaine, en collaborat­ion avec une maison d’ici, auprès d’amateurs québécois et de la communauté des affaires.

Les premiers signes qui ont filtré à la fin de l’été et au début de l’automne faisaient état d’une participat­ion massive et d’une réponse très positive.

Les chiffres et les réponses allaient de pair avec ce qu’on a vu au Stade olympique lors des visites des Blue Jays de Toronto ces cinq dernières années.

PAS FACILE EN FLORIDE

Et maintenant, les Rays pourraient-ils déménager dans nos terres ?

Le passé nous a appris, notamment dans le cas des Nordiques, que les ligues sportives et leurs dirigeants sont moins rapides sur la gâchette que les amateurs.

Le propriétai­re des Rays, Stuart Sternberg, a dit les bonnes choses, hier, en déclarant qu’il tient à garder son équipe dans la région de Tampa-st. Pete.

Par contre, il sait que ce ne sera pas facile maintenant que le projet de constructi­on d’un stade dans le quartier d’ybor City vient de tomber à l’eau.

D’autre part, les équipes des majeures n’ont jamais roulé sur l’or en Floride.

La constructi­on d’un stade pour les Marlins de Miami se révèle un flop monumental depuis son ouverture en 2012. Pour commencer, le Marlins Park est situé dans un quartier miséreux à éviter.

Sur le terrain, l’équipe ne s’est nullement améliorée depuis qu’elle est passée des mains de Jeffrey Loria à un duo formé de Derek Jeter et Bruce Sherman.

Le premier geste posé par les deux hommes a été de se départir du gros contrat de Giancarlo Stanton, qu’ils ont échangé aux Yankees de New York.

Les Marlins ont terminé la dernière saison au dernier rang dans la division Est de la Ligue nationale avec la troisième pire fiche des majeures (63-98).

10 000 À 14 000 SPECTATEUR­S

Vous ne serez pas surpris d’apprendre que les Marlins ont maintenu la pire moyenne d’assistance parmi 30 équipes avec 10 013 spectateur­s. Ce chiffre ne représente que 26,7 pour cent de la capacité de leur domicile, qui contient 36 742 sièges.

Les Rays ont terminé avant-derniers avec une moyenne de 14 258 personnes par match, ce qui constitue un taux d’occupation de 41,8 pour cent au Tropicana Field.

Les Rays ont eu trois longues années pour élaborer les tenants et aboutissan­ts propres à la constructi­on d’un stade. Ils ont accouché d’un dossier mal ficelé, sans engagement­s financiers.

Manfred n’a pas manqué de leur dire leurs quatre vérités au vu et au su de tout le monde présent aux assises du baseball qui se tiennent à Las Vegas.

Les Rays ont deux prises contre eux.

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PHOTO D’ARCHIVES De nombreux sièges du Tropicana Field sont inoccupés durant les matchs des Rays de Tampa Bay.

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