Le Journal de Quebec

Adonis : impatience et angoisse

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L’état d’adonis Stevenson est stable. Il est toujours plongé dans un coma artificiel et on ne sait toujours pas quand les premières tentatives de réveil vont être entamées.

C’est évidemment éprouvant pour les nerfs de tous ceux qui sont proches de lui dans sa chambre en isolation. Il repose sur son lit, ses poumons fonctionna­nt grâce à une machine. Des électrodes plantées dans son cerveau, reliées à des moniteurs, fournissen­t les informatio­ns nécessaire­s aux spécialist­es.

Le temps passe et la tension semble grimper. C’est du moins ce que certains proches racontent. Amis et famille veulent protéger Adonis, même chose pour sa conjointe Simone God et parfois, les idées s’entrechoqu­ent. Ce qui n’est rien pour aider.

Certains reprochent à Al Haymon de ne pas être sur place à Québec. Pour parler raisonnabl­ement, que voulez-vous qu’al Haymon fasse de plus que les autres à l’hôpital.

Chaque jour, quelqu’un de sa garde rapprochée est sur place pour veiller sur le bien-être de Mme Adonis, la mère du boxeur. C’est Haymon qui ramasse les factures. Certains diront que c’est juste normal, d’autres diront que rien ne l’y oblige.

LE DÉBAT S’EST APAISÉ

La blessure subie par Adonis Stevenson aura fait sortir le pire et le meilleur dans les médias. Le pire, ce sont les vomissures dont certains ont inondé les réseaux sociaux. Le meilleur, ce sont tous ces inconnus qui prient tout simplement pour le rétablisse­ment d’un être humain et pour le réconfort de ses enfants et de sa famille.

Le meilleur, c’est aussi le cri du coeur de Jacques Thériault dans la chronique d’yves Boisvert et le texte, magnifique de pondératio­n et de profondeur, de mon confrère Joseph Facal. Le meilleur, c’est le débat sain et nécessaire qui se fait par les prises de position des spécialist­es, des philosophe­s, des sportifs et des leaders de la société québécoise.

Avec au passage un débat parfois sensé sur la notion de réhabilita­tion au Québec et au Canada.

J’aime le sport de la boxe. Je suis conscient que c’est une activité dure et exigeante. Dangereuse aussi. D’ailleurs, on joue au hockey, on joue au football, on joue au basket, mais on ne joue pas à la boxe. D’où l’importance de la Régie des alcools, des courses et des jeux, et de sa réglementa­tion si sévère.

C’est peut-être pour ça que les plus belles histoires sportives se retrouvent très souvent dans la boxe. Quand deux boxeurs ont risqué leur peau pendant 10 rounds et que la cloche finale retentit, l’amitié et le respect prennent toute la place. Les hommes braves se reconnaiss­ent. Leur étreinte n’a pas de pudeur.

Même chose dans la boxe féminine.

EN ROUTE VERS NEW YORK

Pendant ces jours interminab­les dans un hôpital de Québec, la vie continue. Samedi à New York, Yves Ulysse et David Lemieux serviront de support au combat de Canelo Alvarez. Le Madison Square Garden va être rempli à capacité. C’est la deuxième fois que ça arrive pour un combat de Lemieux. Ça avait été le cas pour sa bataille contre Gennady Golovkin. Et c’est également une autre chance en or pour Lemieux de briller et de forcer Alvarez à lui offrir une chance pour le titre mondial.

Je pars pour la Grosse Pomme ce matin. On va vous raconter tout ce qui va se passer et bien plus encore. Mathieu Boulay va être là deux heures plus tôt. Que voulez-vous, il est jeune…

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PHOTO D’ARCHIVES, DIDIER DEBUSSCHÈR­E Adonis Stevenson a été plongé dans un coma artificiel dans les heures qui ont suivi sa défaite par K.-O. aux mains d’oleksandr Gvozdyk.

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