Le Journal de Quebec

ROSSÉ PAR UNE ÉQUIPE EN DÉROUTE

Le Canadien s’incline 7 à 1 devant le Wild

- Jonathan Bernier l Jbernierjd­m jonathan. bernier @quebecorme­dia.com

ST. PAUL, Minnesota | Décidément, l’air du Minnesota ne fait pas au Canadien. Alors qu’il visait à rentrer à Montréal au terme d’un voyage parfait, il l’a plutôt conclu par une gênante défaite.

Incapable de générer quoi que ce soit, le Tricolore s’est incliné 7 à 1 devant le Wild, de retour devant ses partisans après un séjour désastreux dans l’ouest canadien. Il s’agit de la pire défaite du Canadien cette saison, lui qui avait été renversé 6 à 2 à Edmonton, le 13 novembre.

C’est la huitième fois de suite que les Montréalai­s baissent pavillon devant cette formation. Au cours des quatre derniers affronteme­nts, ils leur ont donné 23 buts.

D’ailleurs, dans l’espoir de changer la tendance, Claude Julien avait choisi de faire confiance à Antti Niemi. Contrairem­ent à Carey Price, le Finlandais avait connu beaucoup de succès contre le Wild au cours de sa carrière. Son dossier de 11-4-2, sa moyenne de buts alloués de 2,11 et son taux d’efficacité de ,922 laissaient présager une bonne soirée. Des statistiqu­es qui en ont pris pour leur rhume hier…

Julien n’a finalement pas eu le choix de le retirer au profit de Carey Price après le septième but des locaux, celui de Zach Parise, inscrit à mi-chemin du troisième engagement.

« Ç’aurait pu être bien pire que 1 à 0 après une période. Antti (Niemi) nous a gardés dans le match. On leur a donné des occasions en or : des tirs de l’enclave, des tirs tout juste à l’extérieur de l’enclave, des échappées », a énuméré Shea Weber.

LES AILES COUPÉES

En matinée, les joueurs du Canadien avaient admis s’attendre à un match physique. Ç’a été le cas. Pas tant sur le plan des mises en échec qu’en matière de batailles pour la possession de la rondelle et de luttes pour un espace favorable sur la patinoire. Mis à part les 10 premières minutes du second engagement, cette sphère du jeu a été l’affaire du Wild.

« On doit donner du crédit au Wild. Il nous a dominés dans toutes les facettes du jeu. Cependant, on ne lui a pas offert notre meilleure opposition », a ajouté Gallagher.

Privé de toute marge de manoeuvre et de sa vitesse, et incapable d’imposer son rythme, le Canadien n’a pas été en mesure d’orchestrer des poussées soutenues. En fait, le quatrième trio est celui qui s’est le mieux défendu, étant le seul capable d’égaler le niveau d’intensité de l’adversaire.

D’ailleurs, c’est celui qui se trouvait sur la patinoire lorsque Jeff Petry a déjoué Devan Dubnyk. Mais c’était déjà 6 à 0.

On a rapidement constaté que la soirée du Canadien serait longue. Dès le départ, les locaux ont dicté le tempo. Les sept premiers tirs du Wild ont pratiqueme­nt tous constitué des chances de qualité. Pendant ce temps, cinq des six premiers lancers du Tricolore étaient décochés de la ligne bleue.

« Le travail n’y était pas ce soir [hier]. C’est très décevant. On a eu le résultat qu’on mérite», a indiqué Brendan Gallagher.

HORRIBLE DANS TOUTES LES SITUATIONS

En plus de connaître des difficulté­s à forces égales, le Canadien n’a rien fait de bon sur les unités spéciales. Solide à Chicago, et grandement responsabl­e de la victoire, l’infériorit­é numérique montréalai­se a été tout simplement atroce.

Elle a cédé à chacune des quatre fois qu’elle a été appelée à écouler une punition. Deux fois Matt Dumba a touché la cible à l’aide de jeux pratiqueme­nt identiques. Repéré par Mikael Granlund, posté de l’autre côté de l’enclave, le défenseur a fait mouche sans être embêté par un adversaire.

Comme si ce n’était pas suffisant, l’attaque massive du CH a accordé un but… sur une échappée. Celui de Charlie Coyle. Déjà que cette unité croupit dans les basfonds du circuit, s’il faut, en plus, qu’elle commence à accorder des buts...

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