Pékin accusé du piratage du géant de l’hôtellerie Marriott
WASHINGTON | (AFP) Les ÉtatsUnis ont accusé hier la Chine de mener des cyberattaques sur leur sol, et lui ont imputé le piratage d’une base de données du géant de l’hôtellerie Marriott contenant des informations sur 500 millions de clients.
« Notre relation avec la Chine est compliquée », « ils mènent des opérations d’espionnage et d’influence ici aux ÉtatsUnis », a déclaré le secrétaire d’état Mike Pompeo à Fox.
Interrogé sur des articles imputant l’attaque du Marriott à Pékin, il a répondu : « c’est exact » et précisé que le gouvernement de Donald Trump travaillait à « repousser ces menaces chinoises ».
Les États-unis prévoient d’inculper prochainement des pirates chinois travaillant pour les services de renseignement ou l’armée de leur pays, et d’imposer des restrictions sur l’importation de matériel technologique, selon plusieurs sources citées par le New York Times.
Les inculpations ne porteront pas sur cette intrusion dans une centrale de réservation du groupe Marriott, découverte en septembre et rendue publique le 30 novembre, précise le quotidien.
La base de données piratée du géant hôtelier contenait les noms, possiblement les coordonnées, et parfois également les numéros de carte bancaire et de passeport d’un demi-milliard de clients.
Les services du renseignement américain n’ont pas encore formulé de conclusions définitives sur cette attaque qui aurait débuté il y a quatre ans.
Mais « les premiers indices montrent que l’intrusion a été réalisée par des pirates liés au ministère chinois de la Sécurité d’état », écrit le Washington Post en citant des sources anonymes. Les enquêteurs ont découvert des codes et des procédures semblables à celles utilisées par les pirates chinois, selon le New York Times.
SECTEURS SENSIBLES VISÉS
Par ailleurs, l’entreprise de sécurité informatique Mcafee a indiqué hier avoir détecté des tentatives d’intrusion dans 87 entreprises liées aux secteurs nucléaire, militaire, énergétique ou financier, dans l’ensemble du monde, mais plus particulièrement aux États-unis.
Selon elle, les premiers indices pointent vers la Corée du Nord, mais ils pourraient avoir été laissés intentionnellement pour aiguiller les enquêteurs sur une mauvaise piste.