UN AFFRONT DEVENU SOURCE DE MOTIVATION
Le combatif gardien Michael Dipietro veut jouer un rôle de premier plan avec Équipe Canada junior
VICTORIA | Il y a un an, Michael Dipietro subissait le premier affront majeur de sa jeune carrière. Retranché à la surprise générale par Équipe Canada junior (ECJ) au terme du camp de sélection final, il ne voulait plus jamais revivre ce scénario.
Arrivé à Victoria au sommet de son art pour ce camp final, mais aussi avec un peu de broue dans le toupet, il est décidé à jouer un rôle de premier plan cette année avec la formation nationale. Bon nombre d’observateurs le voient déjà dans la chaise du numéro un lorsque le tournoi se mettra en branle, le 26 décembre, contre le Danemark.
Comme le veut le dicton, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais Dipietro se retrouve tout de même dans une bonne situation. Choix de troisième tour des Canucks de Vancouver à l’encan 2017, il fera tout pour être devant le filet devant ses futurs partisans.
« L’an dernier, c’était une décision difficile à avaler. Quand j’étais sur le chemin du retour vers l’aéroport, j’essayais de réfléchir à ce que j’aurais pu changer, ce qui aurait pu me nuire. Chose certaine, je ne voulais jamais ressentir à nouveau ce sentiment d’être retranché, a raconté le gardien de 19 ans.
Mais ce qui était survenu au camp, c’était devenu ma motivation pour me motiver, a-t-il enchaîné. C’est ce qui m’a poussé à arriver ici, fin prêt. »
REDOUBLER D’ARDEUR
Avec un peu de recul et ayant gagné en maturité, il a compris pourquoi il avait été retranché par le personnel de Hockey Canada à St. Catharines. Cet épisode frustrant lui a permis de grandir et de devenir un meilleur gardien.
« C’est l’adversité qui permet de faire ressortir le caractère d’une personne et montrer de quoi elle est faite. Je regarde vers l’avant. Je me concentre sur ce camp. J’espère effacer l’histoire de l’an dernier et écrire une nouvelle page plus positive. »
Même s’il sait qu’il reçoit le vote populaire à ce camp final de sélection, le portier ontarien ne veut surtout pas croire que la partie est jouée. Le meilleur gardien de la Ligue de l’ontario (OHL) en vertu de sa moyenne de 2,26 buts alloués par match, dans une équipe de milieu de peloton avant de déménager à Ottawa, ne s’assoira pas sur ses lauriers. Il redoublera d’ardeur au travail avec l’entraîneur des gardiens, Fred Brathwaite, afin de devancer Ian Scott et Matthew Villalta.
« Je n’ai pas tellement un avantage en ayant participé au camp l’an dernier. Tout le monde est dans le même bateau. Je me préoccupe de mon jeu et non de celui de mes deux collègues. Ils sont excellents, mais mon travail c’est de contrôler le jeu de Michael Dipietro, pas celui de Scott ou Villalta. »
Gardant le filet de la troisième puissance de L’OHL, les Greyhounds de Sault-ste-marie, Villalta a conservé une moyenne de trois buts alloués par match et un taux d’efficacité de 0,903. Scott mène quant à lui le peloton dans la Ligue de l’ouest alors qu’il est intraitable devant la cage des Raiders de Prince Albert, meneurs du circuit. Tant sa moyenne de 1,61 but alloué par match que son taux de ,943 sont impressionnants.
UNE SEMAINE DE FOUS
Quoi qu’il en soit, Dipietro voit en quelque sorte ce camp d’entraînement comme une pause. Le jeune homme a vécu une dernière semaine de fous dans L’OHL alors qu’il est passé des Spitfires de Windsor aux 67’s d’ottawa.
Il a donc quitté sa ville natale, Windsor, et l’équipe avec qui il a remporté la coupe Memorial, en 2017, pour jouer un match avec sa nouvelle formation, le week-end dernier. Il a ensuite pris l’avion vers Victoria.
« Je n’ai plus de valises à faire, a-t-il blagué. Je n’ai qu’à sauter sur la glace et jouer au hockey. Je suis très concentré, car je dois bloquer ces distractions des derniers jours. C’était une semaine folle. Mon énergie est maintenant à 100 % sur ce camp. Je n’ai qu’un seul objectif, faire cette équipe et gagner l’or. »