SEUL RESCAPÉ D’UNE SOIRÉE DIFFICILE
Juulsen n’était sur la glace pour aucun but du Wild
Dans la débandade du Canadien mardi soir, quatre joueurs n’ont pas eu à rougir de leur performance : les trois membres du quatrième trio et Noah Juulsen.
Pendant que Nicolas Deslauriers, Michael Chaput et Kenny Agostino tentaient sans relâche de créer l’étincelle qui allumerait le reste de l’équipe, Juulsen est le seul des six arrières du Canadien à ne s’être trouvé sur la patinoire pour aucun des sept buts du Wild.
Bien sûr, l’arrière de 21 ans n’a fait aucune présence en supériorité numérique ou en infériorité numérique, des situations où le Tricolore a accordé cinq de ses sept buts. Néanmoins, il a effectué 21 présences pour un temps d’utilisation de 16 min 6 s.
Aucune de ces 16 minutes n’a été le théâtre d’un but du Wild. De plus, Juulsen est l’un des rares à avoir passé plus de temps en territoire adverse que dans sa propre zone.
« C’est un bon jeune défenseur qui jouait bien avant sa blessure », avait déclaré Claude Julien en matinée, avant de confirmer la présence du Britanno-colombien à la place de Mike Reilly dans la formation.
D’ailleurs, de la façon dont Reilly joue depuis quelque temps, il n’aurait pas été d’une grande efficacité contre son ancienne formation.
LES SECRETS DE WEBER
Quand on regarde l’avenir de la brigade défensive du Canadien, Juulsen est celui qui se rapproche le plus du pilier défensif. Un jour, il pourrait très bien occuper le rôle du défenseur qui se porte rarement en attaque, mais qui est d’une fiabilité hors du commun près de son filet.
Les croûtes à manger sont nombreuses, mais le potentiel y est. D’autant plus qu’au cours des prochaines saisons, Juulsen pourra côtoyer Shea Weber, l’un des meilleurs modèles du circuit Bettman.
Déjà, le jeune joueur s’est risqué à quelques questions.
« Il est facile d’approche. Si tu as une question, tu peux aller vers lui. À ce niveau-là, il n’est pas épeurant. Il est toujours ouvert à la discussion », a-t-il indiqué, à quelques heures de son retour au jeu, après une absence de neuf rencontres en raison d’une blessure au visage.
« J’aimerais bien qu’il m’apprenne à tirer comme lui, mais je crois que c’est un outil qui lui est propre », a ajouté le jeune homme, sourire en coin.
COMME CHARA ET LIDSTROM
Cette attitude et cette ascendance de Weber auprès des jeunes de l’équipe n’ont rien de surprenant. Depuis que le Canadien a fait son acquisition, on ne cesse de vanter ses qualités de leader.
« C’est pour ça qu’il est notre capitaine. On peut se fier à lui », a lancé Julien.
D’ailleurs, l’entraîneur-chef du Canadien reconnaît en lui les qualités d’un autre grand défenseur qu’il a déjà eu sous ses ordres.
« Il y a de ces gars à qui tu peux aller poser des questions et qui sont très ouverts à le faire. J’avais Zdeno Chara à Boston qui était comme ça. Nicklas Lidstrom, à Detroit, était aussi du même moule, a-t-il raconté. Pas de doute que Shea est l’un de ses gars qui aident les jeunes joueurs. »