Le Journal de Quebec

160 M$ POUR LE VIEUX RÉSEAU PARALLÈLE

- NICOLAS LACHANCE

Les ratés du RENIR ont été profitable­s à Bell, membre d’un consortium qui a récolté des millions $ en contrats de gré à gré pour maintenir fonctionne­l l’ancien système, le RITP.

En 2008, au moment où le Réseau national intégré de radiocommu­nications (RENIR) devait devenir opérationn­el, il en coûtait 1,5 million $ par mois de retard afin de maintenir le Réseau intégré de télécommun­ications policières (RITP), selon

ce qu’avait précisé un haut fonctionna­ire du Conseil du trésor lors d’une étude de crédits à l’époque.

LA SQ A CHANGÉ DE CAP

Or, dix ans plus tard, la SQ paie encore le consortium Bell Mobilité, Telus et Télébec pour le RITP. Une opération qui, en une décennie, aura coûté plus de 160 millions $ supplément­aires à Québec, a confirmé la SQ.

Toujours utilisé par la SQ, le RITP devait atteindre sa fin de sa vie utile en 2016, selon ce qu’indiquent des documents du Centre de services partagés du Québec (CSPQ) consultés par notre Bureau d’enquête. Son démantèlem­ent est loin d’être complété.

La SQ aurait une grande part de responsabi­lité dans l’explosion des coûts et des retards dans la migration vers le RENIR : « Les demandes initiales de la SQ en 2002 étaient complèteme­nt différente­s » de celles d’aujourd’hui, opine, sous le couvert de l’anonymat, un ex-employé du CSPQ.

PARTENAIRE

Les dirigeants actuels du CSPQ ne comptent toutefois pas jeter la pierre à son « partenaire » policier, malgré les demandes d’ajout de matériel et l’augmentati­on de la desserte sur l’ensemble du territoire québécois. La modificati­on de la Loi sur la police a forcé ces ajouts, note le CSPQ.

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