160 M$ POUR LE VIEUX RÉSEAU PARALLÈLE
Les ratés du RENIR ont été profitables à Bell, membre d’un consortium qui a récolté des millions $ en contrats de gré à gré pour maintenir fonctionnel l’ancien système, le RITP.
En 2008, au moment où le Réseau national intégré de radiocommunications (RENIR) devait devenir opérationnel, il en coûtait 1,5 million $ par mois de retard afin de maintenir le Réseau intégré de télécommunications policières (RITP), selon
ce qu’avait précisé un haut fonctionnaire du Conseil du trésor lors d’une étude de crédits à l’époque.
LA SQ A CHANGÉ DE CAP
Or, dix ans plus tard, la SQ paie encore le consortium Bell Mobilité, Telus et Télébec pour le RITP. Une opération qui, en une décennie, aura coûté plus de 160 millions $ supplémentaires à Québec, a confirmé la SQ.
Toujours utilisé par la SQ, le RITP devait atteindre sa fin de sa vie utile en 2016, selon ce qu’indiquent des documents du Centre de services partagés du Québec (CSPQ) consultés par notre Bureau d’enquête. Son démantèlement est loin d’être complété.
La SQ aurait une grande part de responsabilité dans l’explosion des coûts et des retards dans la migration vers le RENIR : « Les demandes initiales de la SQ en 2002 étaient complètement différentes » de celles d’aujourd’hui, opine, sous le couvert de l’anonymat, un ex-employé du CSPQ.
PARTENAIRE
Les dirigeants actuels du CSPQ ne comptent toutefois pas jeter la pierre à son « partenaire » policier, malgré les demandes d’ajout de matériel et l’augmentation de la desserte sur l’ensemble du territoire québécois. La modification de la Loi sur la police a forcé ces ajouts, note le CSPQ.