Le Sénat accuse le prince héritier saoudien
WASHINGTON | (AFP) Le Sénat a infligé hier un double revers à Donald Trump en demandant l’arrêt du soutien des États-unis à la coalition internationale au Yémen et en pointant du doigt la responsabilité du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, dans le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi.
Approuvées grâce aux votes de sénateurs démocrates et républicains, ces deux résolutions distinctes n’iront pas plus loin que le Sénat pour l’instant.
Elles ne devraient pas être débattues à la Chambre des représentants, au moins jusqu’au changement de majorité en janvier, et ne semblent pas prêtes de recevoir la signature du président américain qui entretient de bonnes relations avec l’allié stratégique saoudien.
Mais elles ont une forte portée symbolique et témoignent de l’immense colère des sénateurs face à Riyad.
« Nous ne nous laisserons plus dicter notre engagement militaire par un régime despote et assassin en Arabie saoudite », a réagi hier le sénateur indépendant Bernie Sanders.
Une des deux résolutions exige notamment la libération de Raif Badawi, un blogueur emprisonné pour « insulte » à l’islam.