UN MEA CULPA POUR SES FACTURES UNILINGUES
Le PDG d’hydro-québec Éric Martel a reconnu que la société d’état a sous-évalué l’impact de sa décision d’envoyer des factures unilingues anglophones aux clients qui le souhaitent.
En novembre, Le Journal rapportait qu’hydro-québec avait cessé d’envoyer des factures bilingues, rompant ainsi avec une tradition vieille de 25 ans.
Cette décision a été prise pour alléger la présentation et faciliter la lecture du document par ses clients anglophones.
Environ 400 000 abonnés reçoivent désormais ces factures unilingues anglophones, ce qui a suscité des critiques.
La ministre de la Culture et responsable de la Charte de la langue française, Nathalie Roy, a exprimé sa préoccupation. Elle a rappelé le devoir d’exemplarité de l’appareil gouvernemental quant à la place du français dans les communications.
SENSIBILITÉ
En entrevue cette semaine, M. Martel a plaidé qu’hydro-québec était « de bonne foi » et que sa décision visait à améliorer le service à la clientèle.
« On avait vérifié et on nous avait dit qu’on pouvait le faire », a-t-il dit.
Le PDG a cependant reconnu que le fleuron de l’énergie a un devoir d’exemplarité.
« On a peut-être sous-estimé ça. En toute candeur. »
Les réactions suscitées par cette décision ont forcé une réflexion sur le sujet.
« On a peut-être manqué de sensibilité, je ne sais pas. On est en train de se requestionner là-dessus. »
MARCHE ARRIÈRE ?
M. Martel a souligné que la ministre Roy a demandé un état des lieux quant à la place du français dans les communications des ministères et organismes gouvernementaux.
Il n’a pas exclu la possibilité de faire marche arrière.
« On va regarder comment gérer ça. »