Le Journal de Quebec

UN MEA CULPA POUR SES FACTURES UNILINGUES

- ALEXANDRE ROBILLARD

Le PDG d’hydro-québec Éric Martel a reconnu que la société d’état a sous-évalué l’impact de sa décision d’envoyer des factures unilingues anglophone­s aux clients qui le souhaitent.

En novembre, Le Journal rapportait qu’hydro-québec avait cessé d’envoyer des factures bilingues, rompant ainsi avec une tradition vieille de 25 ans.

Cette décision a été prise pour alléger la présentati­on et faciliter la lecture du document par ses clients anglophone­s.

Environ 400 000 abonnés reçoivent désormais ces factures unilingues anglophone­s, ce qui a suscité des critiques.

La ministre de la Culture et responsabl­e de la Charte de la langue française, Nathalie Roy, a exprimé sa préoccupat­ion. Elle a rappelé le devoir d’exemplarit­é de l’appareil gouverneme­ntal quant à la place du français dans les communicat­ions.

SENSIBILIT­É

En entrevue cette semaine, M. Martel a plaidé qu’hydro-québec était « de bonne foi » et que sa décision visait à améliorer le service à la clientèle.

« On avait vérifié et on nous avait dit qu’on pouvait le faire », a-t-il dit.

Le PDG a cependant reconnu que le fleuron de l’énergie a un devoir d’exemplarit­é.

« On a peut-être sous-estimé ça. En toute candeur. »

Les réactions suscitées par cette décision ont forcé une réflexion sur le sujet.

« On a peut-être manqué de sensibilit­é, je ne sais pas. On est en train de se requestion­ner là-dessus. »

MARCHE ARRIÈRE ?

M. Martel a souligné que la ministre Roy a demandé un état des lieux quant à la place du français dans les communicat­ions des ministères et organismes gouverneme­ntaux.

Il n’a pas exclu la possibilit­é de faire marche arrière.

« On va regarder comment gérer ça. »

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