« Une voix » pour les victimes
Le SPVQ dresse son bilan de la dernière année
Un nouveau comité de révision des enquêtes en matière d’agression sexuelle, le REMAS, sera mis en place dès janvier, a annoncé le chef du SPVQ, Robert Pigeon.
Depuis le mouvement #Moiaussi, le Service de police de Québec (SPVQ) dit avoir vu le nombre de plaintes pour agressions sexuelles augmenter substantiellement.
En réaction, le Service de police avait annoncé l’an dernier la révision des cas qui n’avaient pas été soumis au DPCP selon la méthode dite Philadelphie.
Ainsi, au moins deux enquêtes ont été rouvertes, dont une qui a été soumise au procureur.
Or, le Service de police entend maintenant aller plus loin et donner « une voix » supplémentaire aux victimes dont le dossier n’a jamais abouti sur le bureau du DPCP.
COMITÉ MULTIDISCIPLINAIRE
Le REMAS, le comité de révision des enquêtes en matière d’agression sexuelle, a été formé et sera en fonction dès janvier.
Il sera composé de membres du SPVQ évidemment, mais aussi du CAVAC, de Viol-secours, du DPCP, de même qu’une chercheuse d’une chaire de recherche de l’université Laval.
Toutes les plaignantes dont le dossier n’a pas été résolu, donc qui n’a pas été soumis au DPCP, auront accès à ce groupe de révision.
« Ces personnes qui voudraient avoir confiance que les choses se sont passées de la bonne façon pourront nous faire une demande et on va réunir les acteurs principaux, et on va regarder le dossier dans son ensemble », explique le directeur, Robert Pigeon.
CRIMES HAINEUX
Alors qu’en 2017, à la suite de l’attentat de la mosquée de Québec, le Service de police de Québec avait enregistré une augmentation des crimes haineux sur le territoire, l’année 2018 a été plus calme dans ce domaine.
Après 85 incidents et crimes haineux recensés en 2017, ce nombre a diminué à 27 en 2018.
La direction du SPVQ remarque notamment que la sensibilisation quant aux messages haineux publiés sur internet, de même que les arrestations et les accusations criminelles qui ont été déposées contre certains trolls a eu un effet dissuasif.
D’autre part, l’équipe intégrée de lutte contre le proxénétisme mise en place il y a un an a aussi donné des résultats probants. Pas moins de 13 proxénètes ont été arrêtés.
Le cas de Carlos Desjardins, cette « star du web » qui aurait fait 13 victimes pour des agressions sexuelles, production de pornographie juvénile et leurre est un bon exemple du travail effectué par cette unité.