La SPA en a assez des « abattoirs à chats »
La coalition des refuges animaliers appelle la Ville de Québec à mettre à jour sa politique animalière, qui s’apparente présentement à des « abattoirs à chats », dénonce le président de la Société protectrice des animaux (SPA) de Québec, Félix Tremblay.
« Pour nous, chaque semaine qui passe est difficilement tolérable. On le voit au quotidien : les règlements actuels font en sorte qu’il y a des centaines, des milliers d’animaux qui sont soit négligés, soit euthanasiés », déplore M. Tremblay.
La SPA et trois refuges animaliers se sont ligués hier pour interpeller l’administration Labeaume et l’inciter à moderniser ses pratiques pour gérer les populations d’animaux dans la ville.
S’il est conscient que la gestion animalière n’est « pas la priorité numéro un », le président de la SPA de Québec presse l’hôtel de Ville pour que cessent des pratiques dignes d’« abattoirs à chats ». Il estime que quelque 1500 chats en pleine santé sont euthanasiés chaque année pour lutter contre la surpopulation animale.
« On ne cherche pas la confrontation, on cherche la collaboration », fait valoir Félix Tremblay, relevant les nombreuses villes québécoises où des règlements progressistes entreront en vigueur dans les prochains mois. « On sent qu’il y a un vent de changement et on aimerait que la Ville de Québec s’inscrive là-dedans », ajoute-t-il.
CONTRAT PROLONGÉ
L’administration Labeaume a décidé cet automne de prolonger le contrat liant la Ville au refuge Les fidèles moustachus, le temps de réviser le fonctionnement de ses services animaliers d’ici l’automne prochain.
Cette décision faisait suite aux inquiétudes partagées par le conseiller municipal de Démocratie Québec Jean Rousseau, qui avait souligné qu’environ 3500 animaux, majoritairement des chats, avaient été euthanasiés à Québec lors des trois dernières années. Celui-ci avait aussi dénoncé des « manquements » de la part du refuge Les fidèles moustachus.
La coalition, qui inclut Adoption lapins sans abri, Mouvement chats errants, Refuge Caréna et la SPA de Québec, croit pouvoir aider la Ville à améliorer ses pratiques.