La victime venait de se séparer
Le corps d’une femme de 27 ans a été retrouvé à son domicile
L’entourage de la jeune femme retrouvée morte samedi à Saint-Jean-sur-richelieu soupçonne qu’elle était victime de violence conjugale. Elle venait de se séparer de son conjoint, selon un proche.
Selon nos informations, c’est le corps de Laurie-anne Grenier, 27 ans, qui a été retrouvé à son domicile samedi soir à Saint-jean-sur-richelieu, en Montérégie.
La victime aurait été tuée, vers 18 h 45, dans une résidence. Ce sont les policiers du Service de police de la Ville de Saint-jean-sur-richelieu qui ont fait la macabre découverte.
Le corps portait des marques de violence et l’enquête a pointé vers un homicide. L’affaire a alors été transférée au Service des enquêtes sur les crimes contre la personne de la Sûreté du Québec (SQ).
Un suspect a été rapidement appréhendé dans les heures qui ont suivi à Sainte-adèle, dans les Laurentides. Il a été rencontré par les enquêteurs au courant de la journée, hier.
VIOLENCE CONJUGALE
« Des éléments obtenus en cours d’enquête ont permis l’arrestation », a précisé Stéphane Tremblay, porte-parole de la SQ.
Les identités de la victime et du suspect n’ont pas été confirmées par la police. Impossible aussi de confirmer quel lien les unissait. Une autopsie doit être pratiquée sur le corps de la victime.
Sur les réseaux sociaux hier, une vague de messages de sympathies en hommage à Laurie-anne Grenier. De nombreuses publications invitaient à dénoncer la violence conjugale.
Un proche de la victime, qui a requis l’anonymat, a indiqué au Journal qu’elle s’était récemment séparée de son conjoint, qu’elle trouvait « dangereux ».
« Laurie-anne semblait dire qu’elle craignait pour elle. Pour elle, la séparation, c’était un soulagement. Elle avait peur de lui. Elle disait que c’était un fou », a-t-il affirmé.
DES VOISINS INQUIETS
Impossible toutefois de confirmer hors de tout doute que la personne appréhendée est son conjoint. Le motif du crime demeure donc entier.
Des résidents de ce secteur de Saint-Jean-sur-richelieu rencontrés hier se disaient inquiets de l’envolée de criminalité dans leur quartier après le meurtre.
« Je la voyais souvent avec son conjoint entrer et sortir de chez eux, ils avaient l’air d’être des gens très normaux », a commenté une voisine de l’appartement où s’est déroulé le drame, Marie-josée Métivier.
Celle-ci s’est montrée peu surprise par la tournure des événements étant donné que plusieurs crimes similaires, dont un autre meurtre et une tentative de meurtre, auraient eu lieu dans les rues adjacentes dans les derniers mois.
« Ça brasse beaucoup dans le coin depuis un certain temps », a déclaré un autre résident du secteur, Claude Sénécal.