Dix Casques bleus tués dans une attaque au Mali
BAMAKO | (AFP) L’attaque la plus meurtrière de djihadistes contre L’ONU au Mali, revendiquée par le groupe djihadiste Al-qaïda au Maghreb islamique (AQMI), a coûté la vie à dix Casques bleus tchadiens hier, au moment où Paris a annoncé la reprise des opérations de la force du G5 Sahel.
Dix Casques bleus tchadiens ont été tués, et au moins 25 autres ont été blessés, a annoncé le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, dans un communiqué. Un précédent bilan faisait état de huit Casques bleus tués.
AQMI a revendiqué l’attaque, indiquant avoir agi « en réaction contre la visite [hier] du premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, au Tchad », selon l’agence de presse mauritanienne Al-akhbar, connue pour la réception et la diffusion régulières des communiqués de cette mouvance.
À l’aube, les Casques bleus du contingent tchadien stationnés à Aguelhok, dans le nord-est du pays, à 200 km de la frontière algérienne, ont « repoussé une attaque complexe lancée par des assaillants arrivés à bord de nombreux véhicules armés », a expliqué la mission de L’ONU au Mali.
VISITE
L’attaque coïncide avec l’arrivée à N’djamena de M. Netanyahou, pour la première visite d’un chef de gouvernement israélien dans ce pays africain à majorité musulmane, qui se trouve parmi les pays les plus engagés dans la lutte contre les organisations djihadistes Boko Haram et État islamique de la bande sahélo-saharienne et de l’afrique de l’ouest.
Les dirigeants israélien et tchadien ont annoncé à cette occasion la « reprise » des relations diplomatiques entre les deux pays, rompues par N’djamena en 1972.