Fini de tourner en rond pour trouver du stationnement
Une appli permet de réduire de plus de 30 % les émissions de gaz à effet de serre
Une entreprise en démarrage québécoise a inventé une application écolo qui indique aux automobilistes où aller se stationner, plutôt que de les laisser tourner en rond inutilement dans la ville en polluant.
« Plus besoin de tourner en rond pendant 20 minutes pour trouver une place. Vous allez directement à la bonne place. C’est moins polluant », explique le PDG de Rumbo Mobile, Carmine Marcarella, de retour du Consumer Electronics Show 2019 de Las Vegas.
Lancée il y a trois ans à Montréal par l’inventeur des senseurs German Torres et son autre cofondateur, Hassan Sabrah, Rumbo Mobile discute avec de grandes villes au pays autant qu’avec des métropoles américaines comme Los Angeles, Detroit ou Atlanta.
En gros, l’entreprise a mis au point des senseurs qu’on place sur les bornes de stationnement pour savoir en temps réel s’il y a une voiture. Résultat, fini le temps perdu à arpenter les rues de la ville mille fois avant de dénicher sa place.
BORNES DE RECHARGES
En plus des places de stationnement, la technologie de Rumbo Mobile permet de trouver les bornes de recharges pour les véhicules électriques, toujours selon le même principe.
« Quand on va à une borne, le problème c’est qu’on ne sait pas s’il y a déjà des autos. Avec l’application, on sait qu’il y en a deux autres, à deux coins de rue », résume M. Marcarella, qui a séduit l’un des plus gros groupes au monde avec cette innovation.
Mieux encore, la compagnie québécoise a conçu un système de couleur permettant aux automobilistes de savoir rapidement s’ils peuvent se stationner... sans avoir besoin de déchiffrer les fameux panneaux.
« Quand c’est rouge, c’est pris. Quand c’est vert, c’est libre. Si vous voyez toute une rue en rouge, même pas besoin de votre téléphone, vous savez qu’il ne faut pas se stationner là », explique le grand patron de Rumbo Mobile.
Fini le charabia des panneaux illisibles pour les automobilistes. Une aubaine également pour les villes qui peuvent mieux contrôler leur signalétique à distance, plutôt que de devoir mettre des panneaux temporaires en quatrième vitesse.
« En pleine tempête de neige, les villes ajoutent des panneaux avec des interdictions. Avec nos senseurs deux couleurs, elles n’ont plus besoin de faire ça. Elles n’ont qu’à mettre ça en rouge », illustre Carmine Marcarella.
Même si elle se dit fièrement québécoise, l’entreprise nouvellement créée n’exclut pas de se laisser courtiser par une entreprise étrangère.
« Est-ce que l’on veut se faire acheter un jour ? Il y a des possibilités, oui », conclut son PDG.