Le Journal de Quebec

Des hockeyeurs pris dans la tempête secourus par des policiers

29 joueurs et leurs 7 accompagna­teurs ont dormi dans un centre communauta­ire

- STÉPHANIE GENDRON

RIVIÈRE-DU-LOUP | Des jeunes de Lanaudière qui tentaient de retourner à leur hôtel après un tournoi de hockey dans le Bas-saint-laurent ont dû être secourus par des policiers et des pompiers lorsque l’autobus qui les transporta­it s’est retrouvé prisonnier de la tempête qui balayait le Québec, dimanche, en plus de devoir passer la nuit dans un centre communauta­ire.

Après avoir disputé leur dernier match du tournoi qui se déroulait dans la petite municipali­té de Saint-pascal, à l’ouest de Rivière-du-loup, les 29 joueurs du Collège de l’assomption, au nord-est de Montréal, sont montés à bord de leur autobus avec sept adultes accompagna­teurs.

En raison des mauvaises conditions climatique­s, le groupe avait décidé de demeurer dans le Bas-saint-laurent et de dormir dans un hôtel de Rivière-du-loup, au lieu de faire le trajet de 380 kilomètres jusqu’à L’assomption.

La route 132, qui a été fermée durant plusieurs heures dimanche, dans l’est du Québec, était toujours ouverte lorsque l’autobus a quitté l’aréna de Saint-pascal, indique l’un des entraîneur­s du groupe, Jean-françois Jacques. Mais la situation a rapidement dégénéré. Après quelques minutes, le conducteur de l’autobus a dû s’immobilise­r en bordure de la route, en raison de l’intensité de la poudrerie.

Il n’y voyait absolument rien : ni le ciel ni la terre.

SAUVETAGE EN 4X4

Puis, des montagnes de neige se sont formées autour du véhicule, de sorte que le groupe en est devenu prisonnier.

« En dedans de deux ou trois minutes, il y avait des bancs de neige de quatre à cinq pieds, si ce n’est pas plus, de chaque côté de l’autobus », raconte Jean-françois Jacques.

« On ne pouvait plus rien faire à cause des bancs de neige », ajoute un des hockeyeurs, Théo Faucher.

L’adolescent admet que l’événement était un peu stressant, mais assure que les jeunes se sentaient en sécurité, car ils étaient bien entourés.

Appelés à intervenir, les policiers de la SQ et des pompiers sont venus secourir le groupe à bord de quatre véhicules 4x4, en faisant la navette entre l’autobus et le centre communauta­ire du village voisin de Saint-germain-de-kamouraska, où le groupe a finalement passé la nuit. L’interventi­on a été rapide.

Sur place, les jeunes de 13 à 16 ans ont dormi sur des tables, en utilisant leurs sacs et manteaux en guise d’oreillers.

Une cuisine leur était accessible et un résident leur a apporté des pizzas congelées, des sacs de popcorn et des céréales pour le lendemain matin.

« Il y en a qui stressaien­t un peu, mais une fois arrivés au centre communauta­ire, tout allait bien », dit M. Jacques.

SOUDER L’ÉQUIPE

Les joueurs ont réussi à s’amuser malgré la mésaventur­e, en organisant une partie de baseball dans le centre communauta­ire avec une gourde d’eau et une balle.

« On parlait avant le voyage de renforcer l’esprit d’équipe de nos groupes, confie l’entraîneur. Je pense que c’est mission accomplie. Ils vont s’en souvenir longtemps », lance-t-il.

L’autobus a repris sa route vers la région de Montréal lundi matin, après avoir été extrait des bancs de neige dont il était prisonnier.

 ?? PHOTOS COURTOISIE JEAN-FRANÇOIS JACQUES ?? 1. Les jeunes hockeyeurs étaient tout sourire, hier matin, quelques heures après leur mésaventur­e.2. Des policiers et des pompiers sont venus secourir les hockeyeurs. 3. Avant l’interventi­on des secours, on ne voyait rien dehors à partir de l’intérieur de l’autobus.
PHOTOS COURTOISIE JEAN-FRANÇOIS JACQUES 1. Les jeunes hockeyeurs étaient tout sourire, hier matin, quelques heures après leur mésaventur­e.2. Des policiers et des pompiers sont venus secourir les hockeyeurs. 3. Avant l’interventi­on des secours, on ne voyait rien dehors à partir de l’intérieur de l’autobus.

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