Loyauté envers les élèves
Le Journal nous apprenait que plusieurs enseignants sont surveillés sur les réseaux sociaux par leur commission scolaire et leur direction afin de s’assurer qu’ils restent loyaux à leurs employeurs. Cette loyauté a même fait taire certains enseignants sur les conditions dans lesquels les élèves se retrouvent, mettant ainsi en péril leur cheminement scolaire. Cette nouvelle devrait enrager la majorité des parents. Car, s’ils ne peuvent plus compter sur les enseignants pour avoir l’heure juste et défendre leurs enfants, qui le fera ?
RÉFORME
Pourtant, la réforme devrait mettre l’élève au centre de toutes préoccupations et activités pédagogiques. Mais, l’attitude de certaines commissions scolaires et directions met l’élève après la réputation de l’école et du système.
Dire que durant mon bac, nous nous sommes fait dire ad nauseam que rien ne devait nous détourner du cheminement optimal de nos élèves. La théorie est souvent loin de la pratique, mais ici c’est carrément de la fausse représentation.
Mettre l’élève au centre, c’est s’assurer que les services sont adaptés aux besoins, que la communication entre l’école et les parents est adéquate et que les interventions sont individualisées. Avec le nombre d’élèves par classe, difficile d’individualiser chaque intervention, mais les enseignants travaillent fort. Le reste des conditions est surtout lié au milieu : l’école, les parents, la commission scolaire et le ministère. Si l’école et la commission scolaire refusent de jouer le jeu, il ne reste pas beaucoup d’acteurs pour représenter l’élève vulnérable.
HAUSSE DES AGRESSIONS
Toutes les agressions en classe ne relèvent pas nécessairement du manque de ressources, mais cette absence de ressources n’aide pas à prévenir les agressions. Le silence des enseignants les dessert au même titre que les élèves à qui ils enseignent. Les parents devraient crier au scandale et mettre de la pression sur les directions pour que les choses changent. Autrement, c’est la loi du silence.