Le Journal de Quebec

Un policier tente d’éviter la prison

Il a été déclaré coupable d’avoir fraudé la Sûreté du Québec pour 42 000 $

- MICHAËL NGUYEN

Un enquêteur de la Sûreté du Québec qui a fraudé son employeur en gérant une agence de voyages alors qu’il était en arrêt de travail veut éviter la prison, estimant avoir déjà assez souffert.

« Il a eu une séparation, il a déclaré faillite, il va perdre son emploi et sa pension, c’est fini pour lui tant dans la police que dans l’univers du voyage… Ça fait beaucoup », a plaidé l’avocat de Nicolas Landry, hier au palais de justice de Montréal.

Landry, 43 ans, espère s’en sortir avec des travaux communauta­ires pour sa fraude évaluée à 42000 $ qui remonte à 2014.

À l’époque, il avait fait l’objet d’un diagnostic de dépression majeure l’empêchant de travailler et avait été placé en arrêt de travail avec plein salaire.

Mais parallèlem­ent, il gérait des agences de voyages appartenan­t à son père et à son ex-conjointe.

Il était présenté comme un patron et prenait des décisions d’ordre financier. Il s’est toutefois fait pincer, après s’être vanté de continuer à être payé par la SQ et que « la vie est belle ».

PRISON

Pour le procureur de la Couronne Patrick Cardinal, Landry devrait écoper d’une année derrière les barreaux. Son vis-à-vis de la défense, Walid Hijazi, n’est toutefois pas de cet avis.

« Il n’y a pas que la prison pour dénoncer le crime », a plaidé ce dernier.

Le fraudeur, qui n’a pas témoigné hier, semblait d’ailleurs émotif hier, quand son ex-conjointe et son père sont venus à la barre des témoins pour demander la clémence du tribunal, considéran­t que Landry souffre de dépression.

La suite des plaidoirie­s sur la peine aura lieu le mois prochain.

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Nicolas Landry espère s’en sortir avec des travaux communauta­ires pour sa fraude évaluée à 42 000 $

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