Un policier tente d’éviter la prison
Il a été déclaré coupable d’avoir fraudé la Sûreté du Québec pour 42 000 $
Un enquêteur de la Sûreté du Québec qui a fraudé son employeur en gérant une agence de voyages alors qu’il était en arrêt de travail veut éviter la prison, estimant avoir déjà assez souffert.
« Il a eu une séparation, il a déclaré faillite, il va perdre son emploi et sa pension, c’est fini pour lui tant dans la police que dans l’univers du voyage… Ça fait beaucoup », a plaidé l’avocat de Nicolas Landry, hier au palais de justice de Montréal.
Landry, 43 ans, espère s’en sortir avec des travaux communautaires pour sa fraude évaluée à 42000 $ qui remonte à 2014.
À l’époque, il avait fait l’objet d’un diagnostic de dépression majeure l’empêchant de travailler et avait été placé en arrêt de travail avec plein salaire.
Mais parallèlement, il gérait des agences de voyages appartenant à son père et à son ex-conjointe.
Il était présenté comme un patron et prenait des décisions d’ordre financier. Il s’est toutefois fait pincer, après s’être vanté de continuer à être payé par la SQ et que « la vie est belle ».
PRISON
Pour le procureur de la Couronne Patrick Cardinal, Landry devrait écoper d’une année derrière les barreaux. Son vis-à-vis de la défense, Walid Hijazi, n’est toutefois pas de cet avis.
« Il n’y a pas que la prison pour dénoncer le crime », a plaidé ce dernier.
Le fraudeur, qui n’a pas témoigné hier, semblait d’ailleurs émotif hier, quand son ex-conjointe et son père sont venus à la barre des témoins pour demander la clémence du tribunal, considérant que Landry souffre de dépression.
La suite des plaidoiries sur la peine aura lieu le mois prochain.