Le PQ songe à revoir ses structures
En profonde réflexion depuis la débâcle électorale du 1er octobre dernier, le Parti québécois songe à revoir son imposante structure de démocratie interne, jugée « trop rigide ».
Les députés péquistes débattront de la question lors de leur caucus présessionnel, qui débute demain à Sainte-agathedes-monts, a appris notre Bureau parlementaire. En parallèle, le Conseil exécutif national du parti sonde présentement certains membres à ce sujet.
Les statuts du PQ prévoient une structure jugée trop rigide par de nombreux militants. Celle-ci comprend des assemblées générales et des conseils exécutifs au niveau de la circonscription, de la région et national.
De la même façon, la constitution du parti prévoit les mêmes exigences pour une circonscription qui compte peu de membres, comme D’arcy-mcgee que pour une autre où le parti fait le plein de militants, comme dans Lac-saint-jean.
PROBLÈME URGENT ?
Pas question, toutefois, d’abolir complètement la participation directe des militants, pour ce parti qui compte quelque 70 000 membres, selon les plus récents chiffres disponibles. L’idée est simplement de rendre la structure « plus flexible ».
Une proposition en ce sens pourrait être déposée lors du prochain conseil national, qui devrait avoir lieu fin mars. C’est toutefois le congrès du PQ qui aura le dernier mot.
Contacté par Le Journal, un président de circonscription s’est dit surpris de cette réflexion entamée par l’exécutif du PQ, alors que le parti est passé de 28 à 10 députés aux dernières élections. « Disons que la situation actuelle du parti n’a rien à voir avec sa structure », a-t-il commenté.
NOUVEAU RÔLE DU PQ
Le caucus présessionnel du PQ sera l’occasion pour les députés de discuter de la stratégie à adopter en tant que deuxième opposition, alors que les élus péquistes bénéficieront de moins de temps de parole qu’à l’époque où ils siégeaient dans l’opposition officielle.
Selon nos informations, les députés voient d’un bon oeil l’approche non partisane du gouvernement caquiste dans certains dossiers. Le PQ souhaite notamment continuer à collaborer avec les troupes de François Legault dans le dossier des violences à caractère sexuel, pour lequel Véronique Hivon propose la création d’un tribunal spécialisé en la matière.
De la même façon, les députés péquistes se montreront ouverts à collaborer sur la réforme du mode de scrutin, appuyé par tous les partis sauf les libéraux.
Par contre, ils s’opposeront à l’élargissement de la maternelle 4 ans, pour favoriser plutôt les CPE, créés par un gouvernement péquiste.