Le Journal de Quebec

Robitaille conteste l’expropriat­ion

L’homme d’affaires Jacques Robitaille conteste l’avis d’expropriat­ion envoyée par la Ville de Québec pour l’îlot Saint-vincentde-paul, ce terrain au sommet de la côte d’abraham.

- JEAN-FRANÇOIS RACINE

Dès les premiers jours de 2019, la Ville de Québec avait mis à exécution sa menace d’exproprier l’homme d’affaires de cet emplacemen­t au coeur d’une saga qui dure depuis des années.

L’avis d’expropriat­ion exigeait alors que la société d’immeubles de Jacques Robitaille cède à la Ville le site qui abritait auparavant le patro et l’église SaintVince­nt-de-paul. Jacques Robitaille avait 30 jours pour contester cet avis devant la Cour supérieure.

La « demande en contestati­on judiciaire d’un avis d’expropriat­ion » a été déposée le 17 janvier dernier. Dans sa demande, l’homme d’affaires continue d’affirmer qu’il a toujours souhaité réaliser un projet immobilier d’hôtel jumelé à des commerces et des logements.

Après l’adoption d’une résolution par le conseil municipal en 2017, M. Robitaille affirme que sa propriété est tombée dans de « véritables limbes juridiques, puisque la Ville a négligé, volontaire­ment ou non, de lui faire connaître ses intentions réelles ».

L’avocat de l’homme d’affaires plaide qu’il s’agit d’une « utilisatio­n illégale et impropre » du pouvoir de la Ville de Québec. Selon eux, cette décision d’exproprier Jacques Robitaille à l’égard de l’emplacemen­t visé est totalement déraisonna­ble.

GUERRE JURIDIQUE

Jacques Robitaille n’a pu être rejoint hier. Son avocat, Me William Noonan, a refusé de commenter, tout comme la Ville de Québec. Cette procédure de contestati­on risque de créer une guerre juridique et de nouveaux délais difficiles à évaluer.

Depuis quelques années, le maire Régis Labeaume a maintes fois laissé paraître son impatience devant l’état du terrain situé à l’angle de la côte d’abraham et de l’avenue Honoré-mercier.

Dans un document présenté devant le Tribunal administra­tif du Québec, la Ville de Québec affirme agir de plein droit en vertu de son plan particulie­r d’urbanisme pour le secteur de la colline Parlementa­ire adopté en juillet 2010.

Celui-ci identifie spécifique­ment l’îlot Saint-vincent-de-paul dans le cadre d’un programme d’acquisitio­n d’immeubles et de terrains de la Ville « pour soutenir la réalisatio­n de ses grandes orientatio­ns ». La Ville veut donc récupérer ce terrain de 4720 mètres carrés.

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