IL ÉTAIT TEMPS
Voici le nouveau guide alimentaire canadien
On l’attendait avec impatience cette 8e édition du guide alimentaire canadien.
En laissant toute la place à la qualité des aliments que l’on choisit et cuisine, ce guide a pris un virage qui ne peut qu’être salué par les nutritionnistes. Il était temps !
Pièce centrale du nouveau guide, l’assiette santé véhicule des principes nutritionnels qu’on a toujours mis de l’avant : plus de légumes, de fruits, de protéines végétales et de grains entiers. Avec cet outil d’éducation simplifié, le message ne peut être plus clair !
C’est surtout l’absence de l’influence de l’industrie alimentaire que l’on sent pour la première fois dans cet outil de santé publique qui me réjouit le plus.
On s’entend, je n’ai rien contre le lait, j’en consomme même tous les jours et je trouve qu’il mérite sa place dans notre quotidien parmi d’autres aliments nutritifs.
C’est le concept de variété qui prend toute son importance ici. On peut retrouver calcium et vitamine D dans le lait, mais aussi dans des boissons végétales enrichies. Santé Canada annonçait que la réglementation sur l’enrichissement était en révision et que d’autres aliments pourront aussi être enrichis, ce qui facilitera l’atteinte des recommandations nutritionnelles.
ALIMENTS VARIÉS
L’important, c’est d’avoir une assiette avec des aliments variés, avec le moins d’aliments transformés possible (souvent sources de sucre et sodium), et de boire de l’eau, comme premier breuvage de choix.
Tant pis pour les adeptes du régime méditerranéen (j’en fais partie), le vin rouge n’a pas sa place ici ni dans les lignes directrices, fondements des recommandations actuelles.
Ce que j’apprécie beaucoup de cette édition, c’est l’accent mis sur le plaisir de manger, de cuisiner et de partager un repas. N’est-ce pas des valeurs qui nous échappent parfois dans notre rythme de vie effréné ?
Reste à voir comment ce guide sera utilisé pour revoir les menus au sein des garderies, des hôpitaux, des CHSLD, là où il prendra toute son importance !
De plus, en adoptant cette approche alimentaire, va-t-on, enfin, freiner la croissance de la prévalence de l’obésité et du diabète ? Les prochaines enquêtes nutritionnelles populationnelles sauront nous révéler dans quelques années si ce guide a eu l’impact souhaité sur la santé des Canadiens.