Un BAPE pour le futur tramway
La Ville espérait pouvoir s’y soustraire, mais le gouvernement du Québec confirme la tenue d’audiences
La Ville de Québec a promis de rencontrer « ce printemps » tous les citoyens qui sont directement touchés par la mise en place du réseau de transport structurant.
Malgré la requête de la Ville de Québec pour se soustraire au processus environnemental, il y aura bel et bien un BAPE (Bureau d’audiences publiques sur l’environnement) pour analyser le futur tramway sous toutes ses coutures.
« Il y aura immanquablement un BAPE. Les projets de cet ordre sont assujettis au processus du BAPE », a affirmé hier soir au Journal Jean-bernard Villemaire, directeur des communications au bureau du nouveau ministre de l’environnement, Benoit Charette.
« AVEC DILIGENCE ET EFFICACITÉ »
M. Villemaire a cependant promis que tout sera fait « avec diligence et efficacité ». « On ne fera rien pour retarder le projet », a-t-il assuré.
Selon lui, la Ville de Québec pourra aider à accélérer le processus « en fournissant rapidement des réponses aux questions qui seront posées ».
Paul-christian Nolin, attaché de presse du maire Labeaume, n’a pas voulu réagir hier soir. « Je n’ai pas vu leur réponse. On va attendre d’en prendre connaissance », a-t-il affirmé.
Lundi, Rémy Normand, vice-président du comité exécutif, a signalé vouloir éviter que le tramway passe par le long processus d’évaluation environnementale. « S’il y a un BAPE [Bureau d’audiences publiques sur l’environnement], il y aura un BAPE. Mais ça ne devrait pas nous retarder dans notre échéancier […] On devrait éviter d’avoir un grand, grand BAPE comme on les connaît », a-t-il affirmé.
DES RENCONTRES INDIVIDUELLES
D’autre part, la Ville de Québec a promis de rencontrer « ce printemps » tous les citoyens qui sont directement touchés par la mise en place du réseau de transport structurant.
« Notre objectif est d’aller voir de façon individuelle et personnalisée toutes les personnes touchées directement ou indirectement par l’emprise, le corridor ou quoi que ce soit », a affirmé Rémy Normand, lundi.
Ces rencontres toucheront les personnes qui risquent d’être expropriées, a-t-il confirmé. La Ville a aussi indiqué dans le passé que les citoyens du boulevard PIE-XII, à Sainte-foy, seront également rencontrés. Ces derniers ont dit craindre les conséquences du passage du tramway dans leur arrière-cour sur des terrains d’hydro-québec.
Une fois ces rencontres individuelles terminées, la Ville réalisera une autre série de consultations citoyennes publiques dont la formule reste à déterminer.
Par ailleurs, l’administration Labeaume a présenté, lundi, 5200 pages de documents afin de montrer les études réalisées jusqu’à maintenant sur le projet structurant. Il s’agit principalement des démarches qui ont mené à l’étude de faisabilité Srb-tramway en 2015 et de diverses analyses sur l’avant-projet pour le réseau SRB Québec-lévis, abandonné en 2017.