Il versera 3000 $ à sa voisinei i pour avoir abattu son chien
L’homme a tiré sur l’animal à partir de sa chambre à coucher
SHERBROOKE | Pour avoir abattu d’une balle de carabine le chien de sa voisine qui faisait ses besoins sur son terrain, un homme de l’estrie s’en est tiré avec une absolution conditionnelle, hier.
Serge Aubé, 59 ans, devra toutefois verser 3000 $ à sa voisine.
« Je suis déçue, car j’aurais aimé qu’il fasse du temps en prison », a réagi la propriétaire de l’animal, Jessica Lambert, quelques minutes après avoir entendu la peine imposée au palais de justice de Sherbrooke.
« Cette décision ne changera pas grand-chose à sa vie parce qu’il est toujours chez lui », dit-elle, en parlant de son voisin condamné.
La procureure aux poursuites criminelles, Me Émilie Baril-côté, réclamait une peine de six mois de prison à purger dans la collectivité pour l’accusé.
UN PARTY QUI VIRE MAL
Le soir du 14 août 2017, Mme Lambert avait invité quelques membres de sa famille pour une épluchette de blé d’inde.
Son chien Kricji, un berger de Beauce croisé, est allé sur le terrain de son voisin vers 21 h 30.
Voyant l’animal chez lui depuis la fenêtre de sa chambre à coucher, Serge Aubé a pris son arme à feu et a atteint l’animal au cou.
« Il a admis lors des procédures judiciaires que c’était la première fois de sa vie qu’il voyait mon chien, mais que les chats de l’ancienne propriétaire venaient souvent sur son terrain », raconte Jessica Lambert, 30 ans.
Au début des procédures judiciaires, Serge Aubé a proposé de dédommager sa voisine de 1500 $, mais le juge Conrad Chapdelaine a doublé ce montant en mentionnant qu’il s’agissait d’une peine réparatrice et punitive.
Le juge a également reproché à l’accusé d’avoir ouvert le feu dans un quartier familial.
C’est en juin dernier que Serge Aubé a été reconnu coupable d’avoir tué le chien de sa voisine parce qu’il était sans laisse et qu’il faisait ses besoins sur son terrain.
UN CHOC
À la suite de la mort de son chien qu’elle avait depuis huit ans, la propriétaire a subi un choc post-traumatique.
Le Journal a tenté de recueillir les commentaires de Serge Aubé à sa sortie du palais de justice, mais ce dernier a refusé.
Serge Aubé n’avait pas d’antécédents judiciaires.