Airbus poursuit un fournisseur de l’a220
Les relations s’enveniment entre Airbus et l’un des principaux fournisseurs de l’a220, alors que l’avionneur s’efforce d’accroître la production de l’ancien appareil de Bombardier.
La Société en commandite Avions C Series (SCACS) vient de déposer une poursuite de 68 millions $ contre l’entreprise italienne Leonardo, qui fabrique l’empennage (la queue) de l’a220.
RETARD ET QUALITÉ
La SCACS, qu’airbus contrôle depuis juillet dernier, reproche à Leonardo des « manquements majeurs, répétés et persistants » dans la fabrication de ce composant.
Il est principalement question d’« une série de retards significatifs » et d’« un grand nombre de défauts de qualité » dans les produits livrés.
Les travailleurs de l’usine de l’a220 à Mirabel ont notamment découvert « un objet étranger dans le stabilisateur horizontal d’un empennage livré par Leonardo », soutient la SCACS dans la poursuite.
« Compte tenu des enjeux majeurs en ce qui concerne la qualité, la SCACS a dû mettre en place à Mirabel un processus d’inspection » afin de faire en sorte que les problèmes de qualité soient détectés avant que les empennages ne soient installés sur les avions, ajoute-t-on.
REMPLAÇANT RECHERCHÉ
Dans les circonstances, la SCACS « se voit contrainte d’enclencher le processus visant à mettre fin à l’exclusivité de Leonardo [...] dans le but de permettre le développement d’un nouveau fournisseur pour l’empennage », lit-on dans la poursuite.
Une porte-parole de la SCACS, Annabelle Duchesne, s’est toutefois montrée moins claire, affirmant au Journal : « nous continuons de travailler en collaboration avec Leonardo afin de nous assurer de la régularité des opérations ».
Des 68 M$ réclamés à Leonardo, il y a 21 M$ pour la recherche d’un nouveau fournisseur, ainsi que 47 M$ pour les « pertes de profits » qui découleraient de « l’écart entre le prix payé à Leonardo » et celui, vraisemblablement plus élevé, qui serait versé au fournisseur de remplacement.