Vivre avec un pervers narcissique
Il m’était arrivé de lire au fil des ans dans votre chronique les histoires affreuses de femmes aux prises avec un conjoint qu’elles décrivaient comme étant un pervers narcissique. J’avais toujours pensé qu’il fallait être bien naïve pour succomber aux charmes d’un homme aussi manipulateur et méchant que celui que certaines décrivaient, et je me croyais à l’abri d’une semblable faiblesse. Mais comme la vie nous réserve parfois des surprises, j’avais envie de vous raconter ce à quoi ma vigilance m’a permis d’échapper.
J’étais une femme seule depuis trois ans, et ayant largement traversé le cap de la cinquantaine je me croyais mûre pour finir ma vie en solitaire. Mais voilà qu’il y a un an et demi j’ai retrouvé, grâce à un site de rencontres, l’ancien conjoint d’une amie qui avait disparu subitement de la circulation suite à sa séparation d’avec elle.
Je l’avoue bien humblement, cette rencontre fortuite me semblait la promesse de lendemains qui chantent tant cet homme correspondait en tous points à ce que j’attendais d’un conjoint. Délicat, propre, attentionné, un tantinet pingre, mais je gagne de quoi assumer ma vie, et surtout intéressé par la lecture, le théâtre et la bonne bouffe. Après six mois, on a senti le besoin de partager plus que des soirées et des fins de semaine. Il est donc venu vivre chez moi et ç’a marqué le début d’un gros changement chez lui.
Comme il est déjà à la retraite et que je travaille encore, il a commencé à surveiller mes allées et venues ainsi qu’à mesurer à la minute près mes retours à la maison, le soir. Lui qui était toujours de bonne humeur avant, est devenu d’humeur variable. Il pouvait passer de la gaîté au drame sans avertissement et sans vouloir s’expliquer. Alors je me confondais en excuses, convaincue d’avoir fait une bévue, ce qui ne faisait qu’augmenter sa mauvaise humeur. C’est quand il a commencé à refuser que j’invite mon fils et sa blonde à manger que mon instinct de survie s’est réveillé. Je lui permettais de me faire mal à moi, mais je refusais de maltraiter mon fils à cause de lui.
Le lendemain du soir où, après le départ de mon fils, il m’a engueulée comme du poisson pourri pour lui avoir tenu tête, je lui ai indiqué la porte. J’ai fait changer les serrures et je me suis mise en contact avec
– Auteur anonyme
son ancienne blonde pour apprendre qu’il avait été diagnostiqué « pervers narcissique » et que c’était la raison pour laquelle elle s’en était séparée après huit ans de vie commune et qu’elle en était encore meurtrie. Je remercie le ciel de m’avoir réveillée après seulement onze mois. Ça m’a certainement évité de souffrir autant qu’elle. C’est fini pour moi la recherche de l’âme soeur. Marithé
Ne soyez pas aussi négative après une seule expérience du genre. Tous les hommes ne sont pas comme ça. Et vous me semblez avoir les réflexes suffisamment aiguisés pour traquer l’abuseur là où il se trouve.
Est-ce que quelqu’un parmi vos lectrices pourrait venir à mon secours, car je n’en peux plus de souffrir ? Il y a dix ans, des médecins spécialistes m’ont diagnostiqué une vulvodynie (névralgie pudendale). Mais à ce jour, aucun d’eux n’a rien pu faire pour moi. J’ai des douleurs par intermittence sur tout le système urinaire ainsi que dans la région vaginale et anale. Comme une sensation de brûlure ou de démangeaison. J’ai essayé quelques méthodes de soulagement, comme les antidépresseurs et l’ostéopathie, mais ça n’a pas donné de très bons résultats. Est-ce que quelqu’un aurait une solution à me proposer ? Désespérée
Je vous ferai part des suggestions si j’en reçois. Mais je vous souligne qu’au-delà des médicaments suggérés par votre médecin, des études ont démontré que la relaxation, la méditation et la thérapie cognitivo comportementale pouvaient aider à réduire la douleur et à mieux l’endurer.