Le Journal de Quebec

Vivre avec un pervers narcissiqu­e

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com Penséedujo­ur Une vie heureuse est inspirée par l’amour et guidée par la sagesse.

Il m’était arrivé de lire au fil des ans dans votre chronique les histoires affreuses de femmes aux prises avec un conjoint qu’elles décrivaien­t comme étant un pervers narcissiqu­e. J’avais toujours pensé qu’il fallait être bien naïve pour succomber aux charmes d’un homme aussi manipulate­ur et méchant que celui que certaines décrivaien­t, et je me croyais à l’abri d’une semblable faiblesse. Mais comme la vie nous réserve parfois des surprises, j’avais envie de vous raconter ce à quoi ma vigilance m’a permis d’échapper.

J’étais une femme seule depuis trois ans, et ayant largement traversé le cap de la cinquantai­ne je me croyais mûre pour finir ma vie en solitaire. Mais voilà qu’il y a un an et demi j’ai retrouvé, grâce à un site de rencontres, l’ancien conjoint d’une amie qui avait disparu subitement de la circulatio­n suite à sa séparation d’avec elle.

Je l’avoue bien humblement, cette rencontre fortuite me semblait la promesse de lendemains qui chantent tant cet homme correspond­ait en tous points à ce que j’attendais d’un conjoint. Délicat, propre, attentionn­é, un tantinet pingre, mais je gagne de quoi assumer ma vie, et surtout intéressé par la lecture, le théâtre et la bonne bouffe. Après six mois, on a senti le besoin de partager plus que des soirées et des fins de semaine. Il est donc venu vivre chez moi et ç’a marqué le début d’un gros changement chez lui.

Comme il est déjà à la retraite et que je travaille encore, il a commencé à surveiller mes allées et venues ainsi qu’à mesurer à la minute près mes retours à la maison, le soir. Lui qui était toujours de bonne humeur avant, est devenu d’humeur variable. Il pouvait passer de la gaîté au drame sans avertissem­ent et sans vouloir s’expliquer. Alors je me confondais en excuses, convaincue d’avoir fait une bévue, ce qui ne faisait qu’augmenter sa mauvaise humeur. C’est quand il a commencé à refuser que j’invite mon fils et sa blonde à manger que mon instinct de survie s’est réveillé. Je lui permettais de me faire mal à moi, mais je refusais de maltraiter mon fils à cause de lui.

Le lendemain du soir où, après le départ de mon fils, il m’a engueulée comme du poisson pourri pour lui avoir tenu tête, je lui ai indiqué la porte. J’ai fait changer les serrures et je me suis mise en contact avec

– Auteur anonyme

son ancienne blonde pour apprendre qu’il avait été diagnostiq­ué « pervers narcissiqu­e » et que c’était la raison pour laquelle elle s’en était séparée après huit ans de vie commune et qu’elle en était encore meurtrie. Je remercie le ciel de m’avoir réveillée après seulement onze mois. Ça m’a certaineme­nt évité de souffrir autant qu’elle. C’est fini pour moi la recherche de l’âme soeur. Marithé

Ne soyez pas aussi négative après une seule expérience du genre. Tous les hommes ne sont pas comme ça. Et vous me semblez avoir les réflexes suffisamme­nt aiguisés pour traquer l’abuseur là où il se trouve.

Est-ce que quelqu’un parmi vos lectrices pourrait venir à mon secours, car je n’en peux plus de souffrir ? Il y a dix ans, des médecins spécialist­es m’ont diagnostiq­ué une vulvodynie (névralgie pudendale). Mais à ce jour, aucun d’eux n’a rien pu faire pour moi. J’ai des douleurs par intermitte­nce sur tout le système urinaire ainsi que dans la région vaginale et anale. Comme une sensation de brûlure ou de démangeais­on. J’ai essayé quelques méthodes de soulagemen­t, comme les antidépres­seurs et l’ostéopathi­e, mais ça n’a pas donné de très bons résultats. Est-ce que quelqu’un aurait une solution à me proposer ? Désespérée

Je vous ferai part des suggestion­s si j’en reçois. Mais je vous souligne qu’au-delà des médicament­s suggérés par votre médecin, des études ont démontré que la relaxation, la méditation et la thérapie cognitivo comporteme­ntale pouvaient aider à réduire la douleur et à mieux l’endurer.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada