Une nouvelle ère pour l’impact
Kevin Gilmore succède à Joey Saputo à la présidence
L’impact amorce un virage important de son histoire alors que Joey Saputo a quitté son poste de président pour céder sa place à Kevin Gilmore, qui devient aussi chef de la direction du club et du stade Saputo.
Le Saguenéen de 54 ans, qui jouit d’une vaste expérience de plus de 25 ans dans l’administration sportive, a l’intention de propulser l’équipe dans sa phase adulte.
« Ça prend un changement de culture, a-t-il insisté avec aplomb lors d’une conférence, hier. Parce qu’on est sous l’ombre des Canadiens, on se dit peut-être qu’on est dans un petit marché, mais Montréal est un marché en progression.
On est dans un gros marché et on doit agir comme un club de gros marché, tant dans notre approche auprès des partenaires corporatifs que sur le terrain. »
COUDÉES FRANCHES
Joey Saputo renonce donc au poste de président, mais demeure évidemment propriétaire et gouverneur de l’équipe.
« Après 25 ans, l’impact a besoin d’un nouveau souffle pour affronter l’avenir. »
Saputo a l’intention de donner les cou- dées franches à son nouvel homme de confiance puisqu’il a aussi indiqué qu’il n’aurait plus de bureau au stade Saputo.
« Je ne veux pas être une distraction dans le plan que Kevin veut mettre en place. Ça serait injuste pour lui et son équipe.
Je vais agir comme un propriétaire, j’aurai des rencontres régulières avec Kevin, mais je ne mettrai pas mon nez dans les opérations quotidiennes de l’équipe. »
HOMME DE CONFIANCE
« On a travaillé ensemble sur un autre dossier et j’ai senti qu’il y avait une synergie », a expliqué le propriétaire.
« Kevin connaît tous les aspects du sport professionnel, tous les défis de notre milieu et notre marché. Il aura mon plein soutien afin de gérer ce club de la façon qu’il estime être la meilleure. »
Gilmore est conscient que Saputo fait une importante concession en lui remettant la destinée du club, et il n’entend pas le décevoir.
« Je remercie Joey pour la confiance qu’il me démontre en me donnant le volant de son bébé. Il est entre bonnes mains. Je vais mettre les efforts pour assurer la pérennité du club de même que sa croissance sur et en dehors du terrain. »
Gilmore, qui a notamment travaillé chez le Canadien, les Ducks d’anaheim et les Kings de Los Angeles, aura une mission qui relèvera davantage de la culture d’entreprise et du développement commercial du club.
« Avec les Kings, j’ai été assistant au directeur général et j’ai oeuvré dans l’équipe, mais j’ai vu que l’ingérence des gens qui ne viennent pas du sport est néfaste pour une équipe.
Rémi (Garde) et son équipe sont chargés de l’aspect technique, et je ne m’en mêle pas. C’est le rôle d’un président de s’informer, mais jamais de s’ingérer. »
RENTABILITÉ VISÉE
L’arrivée de Gilmore va notamment contribuer à améliorer les relations de l’équipe avec la communauté d’affaires.
L’arrivée d’un nouveau président qui voit grand ne signifie pas que l’impact va se mettre à dépenser plus. Joey Saputo a d’ailleurs mentionné que la rentabilité d’ici trois ans demeure l’un des objectifs.
Mais Kevin Gilmore est très au fait de la réalité du soccer international, qui consiste à vendre des joueurs pour créer des liquidités.
« En Amérique du Nord, on n’est pas habitué au développement et à la vente, mais ça fait partie de la business du soccer. Je vais m’informer et m’impliquer parce que c’est un aspect important », a-t-il assuré.