Labeaume à la défense des 26 personnes mises en demeure
Il déplore la campagne de « peur » des dirigeants de l’aéroport
La Ville de Québec paiera la note, si nécessaire, pour défendre les 26 personnes mises en demeure par l’aéroport, a annoncé Régis Labeaume, hier, qui a dénoncé une campagne de « peur ».
Rappelons que la direction de l’aéroport international Jean-lesage a mis en demeure les 16 membres du Comité de travail sur l’accessibilité aérienne (CTAA) ainsi que des employés de la Ville et de l’office du tourisme afin d’empêcher le dévoilement des conclusions d’un rapport attendu depuis plusieurs mois.
Le CTTA a été mandaté pour élaborer un plan d’action et de développement afin d’améliorer la desserte aérienne, mais le résultat de ses travaux n’a visiblement pas plu à la direction de l’aéroport.
« Il y a des gens à qui on a demandé gratuitement de participer au comité et qui se ramassent avec des mises en demeure… Il y a des gens là-dedans qui n’ont rien à voir avec ça », a déclaré le maire, en faisant référence à des « secrétaires, adjoints administratifs et personnel de soutien » qui épaulent les membres du comité.
« ON VEUT LES SÉCURISER »
« L’objectif des mises en demeure, c’était de faire peur et ils ont réussi. Ces gens-là sont angoissés. Il y a des membres qui sont dans de petites organisations qui n’ont pas les moyens de se défendre. On veut les sécuriser. Nous allons prendre fait et cause pour eux et nous allons défendre les 26 », a ajouté le maire, condamnant une fois de plus l’attitude de la direction de l’aéroport qui tente de bâillonner les auteurs du rapport.
« On veut que les gens se sentent libres. On ne voudrait pas que la peur les empêche de publier le rapport tel quel et que la peur fasse qu’on dilue le rapport », a-t-il martelé. Le comité exécutif de la Ville a autorisé une première dépense de près de 16 000 $ afin d’embaucher l’avocat Marc-andré Gravel qui veillera à représenter les intérêts du groupe de 26.
APPEL AU CALME DE LEHOUILLIER
En entrevue avec Le Journal, le maire de Lévis Gilles Lehouillier a quant à lui lancé un appel au calme, invitant les « politiciens » à cesser de mettre de l’huile sur le feu avec leurs déclarations « intempes- tives » dans ce dossier. Il visait de toute évidence son vis-à-vis de Québec, mais ne l’a jamais nommé.
« Je trouve qu’on y va fort quand on dit qu’on fait une campagne de peur […] Ça contribue à alimenter un climat de confrontation et ça, c’est très mauvais. Il faut être prudent politiquement », a réagi M. Lehouillier, confiant que les membres du comité, incluant le représentant de Lévis Philippe Meurant, arrivent à un consensus avec l’aéroport.
« Moi, j’ai eu des bribes de rapport, mais je n’ai pas le rapport final devant moi. Laissons le comité travailler. On n’a pas à intervenir tant que ce n’est pas déposé. Quand il va être déposé, là, comme maire, je donnerai mon opinion. »