Le Journal de Quebec

Les employés de 18 à 21 ans pourraient être mis à pied

- MARC-ANDRÉ GAGNON

Des employés de la SQDC âgés de moins de 21 ans risquent de perdre leur emploi une fois l’encadremen­t du cannabis revu par la CAQ, a dénoncé en chambre Québec solidaire, qui y voit un double standard par rapport à la vente d’alcool en dépanneur.

Dans une lettre dont Le Journal a obtenu copie, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) reproche à la direction de la SQDC d’avoir rencontré, la semaine dernière, « certains employés ayant entre 18 et 21 ans pour les informer qu’ils seraient mis à pied conforméme­nt […] à la nouvelle loi » déposée par le gouverneme­nt.

« Cette situation est inacceptab­le à plusieurs égards. Inacceptab­le en matière de droit du travail, inacceptab­le en matière de droits de la personne et inacceptab­le en vertu du gros bon sens », a déploré à l’assemblée nationale le député solidaire d’hochelaga-maisonneuv­e, Alexandre Leduc.

MISES À PIED « DISCRIMINA­TOIRES »

« En fait, il y a seulement quatre employés qui sont à risque de perdre leur emploi avec notre changement de loi », a défendu le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, invité à faire « marche arrière » en reconnaiss­ant que « ces mises à pied sont discrimina­toires ».

Or, selon les chiffres fournis par la SQDC, au moins 15 employés, soit 12 à temps partiel et trois à temps plein, perdront leur emploi lorsque l’âge minimal pour l’achat de cannabis passera de 18 à 21 ans. Quatre autres personnes qui devaient travailler dans des succursale­s dont l’ouverture a été reportée ont moins de 21 ans. La conclusion de leur processus d’embauche serait donc menacée. – Avec la collaborat­ion

d’annabelle Blais

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