Huawei continue de tracasser Bell
Même si elle milite activement avec Telus pour qu’ottawa l’autorise à utiliser la technologie 5G de l’entreprise Huawei, Bell affirme qu’elle n’aura pas à dépenser davantage si le gouvernement bloque la voie au géant chinois.
Les tensions commerciales entre Ottawa et la Chine dans la foulée du scandale Huawei continuent à peser pour Bell Canada Enterprise (BCE inc.). Le PDG de l’entreprise, George Cope, a donc tâché de se faire rassurant hier, lors d’une téléconférence avec les analystes financiers.
« Comme tout le monde le sait, le gouvernement procède actuellement à un examen en matière de cybersécurité afin de déterminer s’il convient d’autoriser l’utilisation continue du matériel Huawei pour la technologie 5G. Nous reconnaissons clairement les problèmes en jeu, nous les gérerons de manière appropriée et, bien entendu, nous respecterons la loi », a-t-il affirmé.
RISQUES POUR LA SÉCURITÉ
Huawei est notamment accusée de poser un risque potentiel pour la sécurité nationale en raison de ses liens avec le gouvernement chinois. Les tensions ont vite monté au cours des derniers mois entre Ottawa et Pékin à ce sujet, et ce, alors que les trois géants canadiens des télécoms, Bell, Telus et Rogers, investissent massivement en technologie 5G.
Avec Ericsson et Nokia, Huawei est l’un des principaux joueurs du 5G.
« Pour les investisseurs, il est important de savoir que nous n’avons pas encore choisi notre fournisseur 5G. En cas d’interdiction [...] nous sommes tout à fait confiants que [cela] se ferait avec notre enveloppe d’investissements habituelle, et que cela n’aura donc pas d’impact sur nos perspectives de dépenses en capital », a dit M. Cope.
BCE inc. dévoilait également ses résultats du 4e trimestre hier matin. L’entreprise a légèrement dépassé les attentes des analystes. BCE a ainsi enregistré un bénéfice ajusté de 89 cents par action, en hausse de 7 cents par rapport à la même période l’an dernier. La plupart des analystes avaient prévu un bénéfice ajusté par action de 86 cents. Les profits de l’entreprise ont toutefois plongé de 8 % pendant la même période, pour s’établir à 642 millions $, en raison d’investissements exclus du bénéfice ajusté.