Un hommage réussi
André Robitaille et Louis Champagne sont très crédibles dans la peau de Laurel et Hardy
Laurel et Hardy ont connu une carrière fulgurante. Le spectacle présenté à la Salle AlbertRousseau est un bel hommage, à la « Broadway », au célèbre duo qui a connu des moments de gloire dans les années 20, 30, 40 et 50.
À l’affiche aujourd’hui et demain, avec deux dernières représentations, Laurel et
Hardy survole, en une vingtaine de tableaux, la vie de Stan Laurel et Oliver Hardy, qui ont joué dans une centaine de films.
Laurel, un Anglais, et Hardy, un Américain, ont influencé, avec leur mélange de vaudeville, de slapstick et de burlesque, une génération d’acteurs, humoristes et comédiens.
« Le duo le plus comique de tous les temps » a été tellement célèbre que la compagnie Hanna-barbera lui a même consacré une série animée de 156 épisodes de six minutes en 1966 et 1967.
Laurel et Hardy qui allie théâtre, cabaret, chant, musique et danse débute avec un beau clin d’oeil, avec un extrait de film en noir et blanc où l’on voit André Robitaille et Louis Champagne, dans la peau de Stan Laurel et Oliver Hardy, en costume de prisonniers et en pleine évasion.
Stéphane Archambault, joue le rôle d’un journaliste-narrateur, qui fait le lien entre l’ensemble des tableaux. Bernard Fortin joue celui du producteur Hal Roach.
UNE ÉNORME MACHINE
On assiste aux débuts du duo, au tournage de séquences de certains films, à quelques séances de claques au visage et on plonge aussi dans les vies personnelles des deux comiques.
Laurel et Hardy est un spectacle inégal entrecoupé de bons et de moins bons moments. Certains tableaux, comme l’ouverture, celui où l’on découvre la naissance du célèbre air « C’est moi Laurel, c’est toi Hardy / C’est toi le gros et moi le petit » et la séquence du piano dans les escaliers, sont fort réussis et divertissants.
Celui où Laurel vient rendre visite à Hardy, qui est en fin de vie, est beau, touchant et démontre toute l’amitié qui existait entre les deux hommes.
D’autres segments, où l’on va dans leurs vies personnelles, sont parfois un peu longs, comme celui où Hardy assiste à une interminable course de chevaux.
Le spectacle est une énorme machine, bien rodée, avec de nombreux éléments de décors, beaucoup de mouvements et neuf comédiens sur les planches.
André Robitaille et Louis Champagne sont excellents et tout à fait crédibles dans la peau du célèbre duo. Autant physiquement que dans leur façon de s’exprimer avec un accent.