Les propos du ministre de l’agriculture choquent
Le porte-parole d’équiterre Sidney Ribaux juge « très inquiétant » que le ministre André Lamontagne ait associé certains fonctionnaires du ministère de l’environnement à des ayatollahs.
« Ça démontre clairement une incompréhension de la réglementation qui est en place », a indiqué M. Ribaux, hier.
DU ZÈLE
Le ministre André Lamontagne a laissé entendre samedi, lors d’un congrès de l’union paysanne, que certains fonctionnaires du ministère de l’environnement faisaient preuve de zèle en imposant des règles environnementales trop strictes en agriculture.
« Il va falloir qu’on s’assoie et qu’on trouve le moyen de sensibiliser les gens [au ministère de l’environnement] – et je peux vous dire que là-dedans, il y a quelques ayatollahs, on s’entend là-dessus – pour voir comment on peut accommoder [les petits producteurs agricoles] », a indiqué le ministre de l’agriculture.
Selon le Larousse, un ayatollah est notamment une personne « qui use de manière arbitraire et tyrannique des pouvoirs étendus dont elle dispose ».
LE SYNDICAT OFFUSQUÉ
Du côté du Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), qui représente notamment certains fonctionnaires du ministère de l’environnement, on s’« offusque » des propos tenus par le ministre Lamontagne.
« C’est un jour triste pour nos professionnels qui se font traiter d’ayatollahs, alors qu’ils s’emploient à faire respecter les lois visant à protéger la qualité […] de l’environnement », a commenté Richard Perron, président du SPGQ, par communiqué.
Pour la porte-parole libérale en environnement, Marie Montpetit, les propos du ministre Lamontagne démontrent que le gouvernement Legault voit l’environnement davantage comme un « problème » que comme un « objectif ».