Le Journal de Quebec

Le tramway va détruire des milieux humides

Québec identifie les impacts environnem­entaux

- TAÏEB MOALLA

Pour réaliser son tramway, la Ville de Québec devra acquérir des terrains et détruire certains milieux humides. Les impacts sur la rivière Saint-charles, sur les vieux arbres, sur les sols et sur le patrimoine bâti devront également être passés sous la loupe, admet la Municipali­té.

C’est ce qu’on peut lire dans l’avis de projet de 16 pages produit par la Ville de Québec dans le cadre du processus environnem­ental qu’elle doit respecter pour pouvoir réaliser le tramway. Ce document vient d’être mis en ligne sur le site internet du ministère de l’environnem­ent.

Sans surprise, l’administra­tion Labeaume a d’abord rappelé que le tramway « générera plus d’impacts positifs que d’impacts négatifs sur l’environnem­ent et la population ». On a ainsi énuméré plusieurs avantages comme l’améliorati­on de la qualité de l’air, la diminution des gaz à effet de serre (réduction de 140000 tonnes en 2026), l’améliorati­on du climat sonore sur la majeure partie du tracé, une fluidité accrue de la circulatio­n et des retombées économique­s « intéressan­tes » pour la région.

QUELQUES IMPACTS NÉGATIFS

Par contre, on a dû admettre « quelques impacts négatifs ». Ainsi, la Ville convient qu’elle devra obtenir des autorisati­ons gouverneme­ntales pour « détruire cer- taines superficie­s de milieux humides et hydriques dans le secteur Le Gendre ». Aussi, « des impacts peuvent être anticipés sur la rivière Saint-charles, car un nouveau pont devra être construit pour permettre le passage du tramway à la hauteur du pont Drouin actuel ».

On promet également que « la Ville va tenter de minimiser les acquisitio­ns de terrains. Pour ce faire, le bureau de projets est à optimiser l’implantati­on du tramway dans certains quartiers anciens où les rues sont étroites ».

QUARTIERS ANCIENS

L’administra­tion municipale s’attardera à l’enjeu des sols, particuliè­rement dans les quartiers anciens.

« Les principale­s activités à risque de contaminat­ion sont les stations-service actuelles et anciennes, les garages, les anciennes usines et manufactur­es ayant opéré dans les quartiers centraux et les secteurs de remblayage », explique-t-on.

La Ville rappelle aussi qu’une évaluation du patrimoine bâti et archéologi­que sera réalisée cette année au site patrimonia­l de Charlesbou­rg et à celui du Vieux-québec. Il faudra identifier « des potentiels archéologi­ques et des lieux qui devront nécessiter des fouilles au préalable des travaux », prévient-on.

On note d’autre part qu’un inventaire est réalisé pour « plusieurs arbres municipaux et privés, dont certains sont susceptibl­es d’avoir une valeur exceptionn­elle [qui] sont présents le long du tracé ».

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