Des soutiens-gorges « intelligents » pourraient lui faire perdre 3 millions $
L’organisme Investissement Québec (IQ) ne sait pas s’il va pouvoir récupérer ses trois millions $ investis dans la firme québécoise en instance de faillite Omsignal, qui rêvait de percer le marché des soutiens-gorges « intelligents ».
« Impossible de répondre à cela à ce stade. L’entreprise possède plusieurs actifs, notamment de la propriété intellectuelle, à être liquidés », s’est limitée à dire au Journal par courriel la porte-parole D’IQ, Isabelle Fontaine.
Il y a trois ans, Investissement Québec (IQ) a injecté 3 millions $ dans Omsignal dans une ronde de financement de 10 millions $, aux côtés de Real Ventures et Relay Ventures, pour commercialiser leurs vêtements munis de capteurs électroniques.
En plus de ses trois millions $... IQ a consenti un prêt de 267000 $ à la PME québécoise. Or, Omsignal est en instance de faillite depuis le 25 janvier dernier. Son déficit s’élève à près de 696000 $, selon des documents de PWC consultés par Le Journal.
BON ESPOIR
S’il est trop tôt pour savoir ce qu’il adviendra des millions de dollars publics injectés dans l’aventure, Investissement Québec a bon espoir de revoir la couleur de l’argent de son prêt de 267000 $ de l’an dernier.
« Puisque nous possédons une hypothèque de premier rang sur les actifs de l’entreprise, nous avons bon espoir de récupérer notre mise », a indiqué Mme Fontaine par courriel.
Investissement Québec n’est pas le seul à perdre ses oeufs dans l’aventure. Son fournisseur chinois Huami qui fabriquait ses pièces biométriques se retrouve avec une facture de plus de 667000 $ non payée.
Enfin, Omsignal doit aussi près de 165000 $ à ses employés et plus de 90 000 $ à Ottawa, via Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC).
Rappelons qu’investissement Québec est le premier actionnaire de l’entreprise (non majoritaire). Viennent ensuite le fonds torontois Relay Ventures et le New-yorkais Bessemer Venture Partners VIII Institutional, selon le Registre des entreprises.
Le Journal n’a pas été en mesure de joindre l’entreprise hier.