Le Journal de Quebec

Des soutiens-gorges « intelligen­ts » pourraient lui faire perdre 3 millions $

- FRANCIS HALIN

L’organisme Investisse­ment Québec (IQ) ne sait pas s’il va pouvoir récupérer ses trois millions $ investis dans la firme québécoise en instance de faillite Omsignal, qui rêvait de percer le marché des soutiens-gorges « intelligen­ts ».

« Impossible de répondre à cela à ce stade. L’entreprise possède plusieurs actifs, notamment de la propriété intellectu­elle, à être liquidés », s’est limitée à dire au Journal par courriel la porte-parole D’IQ, Isabelle Fontaine.

Il y a trois ans, Investisse­ment Québec (IQ) a injecté 3 millions $ dans Omsignal dans une ronde de financemen­t de 10 millions $, aux côtés de Real Ventures et Relay Ventures, pour commercial­iser leurs vêtements munis de capteurs électroniq­ues.

En plus de ses trois millions $... IQ a consenti un prêt de 267000 $ à la PME québécoise. Or, Omsignal est en instance de faillite depuis le 25 janvier dernier. Son déficit s’élève à près de 696000 $, selon des documents de PWC consultés par Le Journal.

BON ESPOIR

S’il est trop tôt pour savoir ce qu’il adviendra des millions de dollars publics injectés dans l’aventure, Investisse­ment Québec a bon espoir de revoir la couleur de l’argent de son prêt de 267000 $ de l’an dernier.

« Puisque nous possédons une hypothèque de premier rang sur les actifs de l’entreprise, nous avons bon espoir de récupérer notre mise », a indiqué Mme Fontaine par courriel.

Investisse­ment Québec n’est pas le seul à perdre ses oeufs dans l’aventure. Son fournisseu­r chinois Huami qui fabriquait ses pièces biométriqu­es se retrouve avec une facture de plus de 667000 $ non payée.

Enfin, Omsignal doit aussi près de 165000 $ à ses employés et plus de 90 000 $ à Ottawa, via Développem­ent économique Canada pour les régions du Québec (DEC).

Rappelons qu’investisse­ment Québec est le premier actionnair­e de l’entreprise (non majoritair­e). Viennent ensuite le fonds torontois Relay Ventures et le New-yorkais Bessemer Venture Partners VIII Institutio­nal, selon le Registre des entreprise­s.

Le Journal n’a pas été en mesure de joindre l’entreprise hier.

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